Salaise Blues Festivalil y avait du beau monde en Isère du 7 au 9 Avril |
Zeb (Doo The Doo)
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Date: 10 Avril 2000
De Didier Taberlet <didlus@club-internet.fr>, Cédric Vernet <cedric.vernet@worldonline.fr>
et Aliocha <al.blues2000@magic.fr>
(photos de Didier Taberlet)
De: Didier: je suis revenu de Salaise, ce week-end. Deux jours de concert dans une petite bourgade de l'Isère, entre Lyon et Valence. Steve Verbeke j'ai bien aimé, ce ne fut pas le cas de tous, Stan Noubard Pacha et le reste du groupe étaient tous très bons, ceci dit c'est vrai que le fiston Verbeke s'est un peu trop cantonné dans des versions de ses morceaux similaires à celles de l'album. Les Doo The Doo étaient quant à eux très bons, comme d'hab'. Zeb se lache de plus en plus, surtout dans les morceaux lents, j'adore son style et je crois qu'il s'investi vraiment dans sa musique, c'est à se demander si il va rester encore longtemps comme second couteau d'un groupe aussi bon soit-il que les Doo.
Le lendemain, les Rag Mama Rag ont ouvert la soirée en beauté, ils sont
vraiment très bons, c'est à voir absolument. Arol et moi avons fait
l'interview dans l'après-midi [NDLR: pour le journal Blues & Co!](numéro de juin), ils sont de plus vraiment
très sympas, tout à fait abordables et ouverts, un album sortira le mois
prochain. Rag Mama Rag Par contre Maurice John Vaughn était accompagné par des musiciens français à la limite de l'amateurisme, j'ai d'ailleurs cru quand ils ont ouvert le show que c'était une 1ère partie locale. Résultat, je suis parti bien avant la fin du guitariste-saxophoniste. Didier De Aliocha: L'ouverture de la soirée était réservée à Steve Verbeke qui fit un bon concert. Il paraissait fatigué et sa voix manquait vraiment de vie, c'est d'ailleurs le reproche principal à faire à ce groupe : où était la flamme ? Le seul point positif de cette prestation : ma découverte du très stylé Stan Noubbard Pacha. Ensuite les Jazz Brothers et leur Band venu de Quimper, dans le "Far West", ont fait le show pendant près d'une heure et demi. Les véritables "héros" ont été tout d'abord Elmore Jazz pour son jeu d'harmonica (car il avait tendance à en faire un peu trop question "bête de scène" à mon goût) et Zeb, qui après le blues instrumental fortement jazz de sa Blues Machine , s'est "rootsifié" en suivant les traces d'un Junior Watson (ou d'un Little Charlie, la folie en moins) afin de coller au groupe. Une réussite : les Doo The Doo ont vraiment mis le feu, laissant un public survolté et, à mon avis, peu enclin à apprécier le blues sophistiqué et swingant de Duke Robillard. DUKE, accompagné des fidèles Sax Gordon et Doug James, avait une section rythmique différente : pas de contrebasse (dommage pour le swing) et un nouveau batteur plus rock (idem). Mais attention : du grand art quand même. Ici point de débauches d'énergie comme avec nos amis Bretons ! Les sentiments se donnent au fur et à mesure, subtilement, et surtout pas tout d 'un seul coup. Ainsi au fil de morceaux étirés, les soli d'un Sax Gordon très à l'aise et décontracté (il était dans le salle pour le début de Doo The Doo et dédicaçait son dernier et excellent album "You Knock Me Out" à la buvette après le concert) donnaient la réplique aux introspections d'un DUKE visiblement d'humeur plus jazz que rock (comme son dernier et superbe album en duo avec Herb Ellis "Conversation In Swing Guitar" le montre). Bref, un grand moment de Blues malgré un public un peu froid qui ne poussa pas les musiciens, et l'heure tardive qui, elle, poussa les moins amateurs dehors avant la fin ("bande de fans de Céline Dion !" s'indignait-on au premier rang). Au final, une grande leçon de class et de style Comme quoi, même quand on s'appelle DUKE on peut être un KING. Aliocha |
De Cédric: Comme chaque année, la petite bourgade de Salaise sur Sanne a résonné au son du blues pendant 3 jours durant. A l'affiche : Vendredi 7 avril : Steve Verbeke, Doo the Doo, Duke Robillard et samedi 8 avril : Rag Mama Rag, Andy J. Forest et Maurice John Vaughn. J'ai assisté à ce festival avec la ferme intention de voir des musiciens qui s'amusent, qui prennent leur pied à jouer. Sur ces trois jours, j'ai été plus que servi, comblé même, avec les Doo the Doo, qui ont assuré, vendredi, un show de presque 2 heures. C'était la première fois que j'assistais à un de leur concert et j'ai pris autant de plaisir qu'eux.
Idem pour Rag Mama Rag, un duo de country blues, au son ragtime, un vrai bonheur. Quant à Andy J. Forest ce fût l'apothéose ! Salaise était leur derniere date de la tournée française, autant dire qu'ils ont tout donné. J'avais déjà vu Andy J. Forest sur scène mais rarement à ce point de survoltage. Il a vraiment beaucoup de talent, tout comme ses musiciens (l' incomparable TONY D. à la guitare par exemple), pour déclencher dans le public ce qui devrait être un baromètre universel et irrévocable : la chair de poule. La remarque vaut aussi, bien entendu, pour Doo the Doo et Rag Mama Rag. Vous l'avez compris le reste a moins retenu mon attention. Musicalement, rien à redire du concert de Steve Verbeke qui a une rythmique irréprochable. Cependant, Steve ne devait pas être en grande forme ce soir là (ce qui peut arriver aux plus grands) et n'a pas réussi à faire passer au public cette petite chose indispensable : l'émotion. C'est au fond la seule chose que l'on doit attendre d'un concert, quelqu'en soit le style musical représenté. Ce n'est pas innocent si l'on utilise l'expression « donner un concert », c'est un moment de partage, de communion avec un public, qui ne peut se résumer à une simple démonstration technique. Le challenge de tout musicien est de rechercher cette osmose. Elle n'y était manifestement pas ce soir là à en voir la réaction du public qui ne l'a gratifié que d'une dizaine de secondes d'applaudissements respectueux. Duke Robillard Quant à Duke Robillard, j'avoue que ma fatigue de cette journée m'a poussé à partir avant la fin. Le show paraissait très rodé, trop rodé ... Enfin, Maurice John Vaughn n'est pas très connu en France. Salaise m'a permis de comprendre pourquoi (Le public est parti au bout de 30 mn) mais j'avoue que là aussi j'ai écouté le concert d'une oreille distraite (J'étais en train d'interviewer Andy) [NDLR: pour l'émission de radio Blues'n'Co!]. Au total, ce Salaise Blues Festival nous a offert de très belles soirées agrémentées par une ambiance que l'on sait toujours excellente. Encore merci Jacky, pour être parvenu a pérenniser ce rendez-vous bluesical, désormais incontournable dans la région Rhône-Alpes. Cédric |
interview:Andy J. Forest (Salaise, Avril 2000) |
Andy J. Forest, Salaise 2000 |
Date: 28 Avril 2000
De: Cédric Vernet <cedricvernet@hotmail.com>
Photos: Didier Taberlet <didlus@club-internet.fr>
Tony D & Andy J Forest (Salaise 2000) |
Concert de Doo The Doo: ça a chauffé chez Mickey!
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De: Oncle Oli latailla@club-internet.fr
"Etranger, sois le bienvenue au Village... Goudron et plumes à volonté"...
La gorge serrée, je pénétrais donc dans "Le Village" et, suivant les indications du rat
grimaçant sur les panneaux routiers, je garais mon véhicule sur une vaste étendue
stérile, non sans avoir passé moults barrages qui, je le saurais plus tard, me coûteront cher.
Prenant notre courage à deux mains, ma blonde (qui est châtain) et moi nous descendîmes de
notre char après avoir aperçu, au loin, les lumières de ce qui semblait être la preuve que cette planète était habitée. Après avoir franchi les portes de ce qui s'avéra en effet une cité pour le moins peuplée, nous fûmes surpris par la grande variété d'humanoïdes représentés. Les plus nombreux semblaient appartenir à la tribu du Rat, puisqu'ils en arboraient le blason derrière leur combinaison jaune, leur canotier jaune, ou leur sac jaune. Impossible de communiquer avec la plupart d'entre eux, et je regrettai bien vite d'avoir donné congé à Z-6PO, mon robot de protocole capable de traduire 16 Millions de dialectes inter-galactiques, et même d'au delà.
Finalement, nous avons trouvé le lieu de rendez-vous fixé avec les autres greenwoodiens:
la taverne de Jaba The Hut. Cela fit du bien de retrouver des gens normaux: Renard Cigaloïde,
Little 6-Ter Blues, Mi-Si²-Pi, Josse L1, Doc BLU, Whap-Droux-Whap.
Un bon repas avec mets à volonté (moyennant finances) nous requinqua
et nous donna le courage de faire les quelques mètres qui nous séparaient encore du lieu
où devait se produire "Doo The Doo", dignes troubadours itinérants
de la planète bleue.
Et la magie opéra... Le public hétéroclite se tût, regarda la scène où apparurent les cinq musiciens qui entamèrent un concert que, personnellement, je qualifierai d'excellent. Eh oui! même dans un lieu hautement touristique et aussi artificiel que Disneyland-Paris, la musique du diable hypnotisa le public nombreux qui, à part notre groupe de greenwoodiens et semble-t-il un autre groupe de fans, était pourtant venu là par hasard.
Il faut dire que les Doo The Doo n'ont pas hésité à se donner, peut-être en raison d'ailleurs de la réaction positive des spectateurs-auditeurs.
Ce fut donc du grand Doo The Doo, confirmant les propos tenus par Cédric et Didier (voir article ci-dessus) qui les ont vu quinze jours avant au festival de Salaise. Il est vrai que leur blues énergique a de quoi ravir un large public tant il est entraînant.
Ceux qui me connaissent savent que je suis un inconditionnel du groupe Doo The Doo, alors je laisse la parole aux autres greenwoodiens présents ce soir là.
Pierrot Mississippi Mercier les voyait pour la première fois, et il dit "la pêche, la fougue, que dis-je : la hargne des frangins Jazz et de leurs acolytes", il a été "bluffé par Sébastien Zeb Heintz et ses solos incandescents", et le bassiste "pépère dans son coin et qui se met à chanter, fort bien certes et, vlan, qui se paie le luxe d'oublier son micro et d'affronter le public avec sa seule voix? C'est-y pas un instant magique ça ?"
Bruno Whap Droux Whap a aimé les chanteurs, la maîtrise de plusieurs influences Blues (swamp-blues, texas-blues et swing-blues, à la limite Rock'n Roll), la section rythmique, la liberté (musicalisée) du guitariste (Jimmy), l'unité de l'ensemble, l'esprit de l'ensemble, le public ("c'est à dire nous:-).").
Pour Nathalie (Little Sister Blues), "c'était un grand plaisir pour nous d'entendre cette musique couler tout simplement et donner cette impression de facilité que seul " les pros " peuvent donner", et pour Docteur Blues " ils nous ont servis quelques caviars tel que " I wish you would " ou le morceau de leur prochain album... j'achète dès que ça sort...".
Et René remarque que "c'est vrai qu'avec les 3 groupes réunis sur scène - selon l'équation qui veut que Honeymen + Bonobo'z = Doo The Doo, donc 3 groupes, le compte est bon - on se retrouve avec trois excellents solistes et trois excellents chanteurs, et tout ça sans que les individualités ne gênent la parfaite cohésion du band.".
Bref, ce fut un grand moment de bonheur que les Doo The Doo nous ont offert ce soir là à Eurodisney, que ce soit dans les reprises, dans les titres de leurs précédants albums (ah la magistrale et émouvante interprétation de "It Stands To Reason"...) ou dans ceux de leur futur album, dont la sortie est prévue en Septembre 2000.
De: René Malines Renemalin@aol.com
Zeb (photo Pierre Mercier) |
Je trouve que c'est une bonne chose d'alterner les moments incandescents (comme dit si bien Pierrot) avec des choses plus " down home ", genre swamp blues, que les Doo pratiquent très, très bien. Quant à Zeb, s'il ne me fait penser ni à Buddy Guy, ni Duke Robillard, ni à personne d'autre qu'à lui-même, c'est qu'il a un style très personnel - en fait, il a toute une floppée de styles à sa disposition. Ce mec est très, très balèze, ce n'est pas pour rien que Bruce Bears, l'excellent organiste du Tony Lynn Washington Band, ou " Sax " Gordon Beadle en disent le plus grand bien, eux qui ont plusieurs fois boeuffé avec lui à Boston. Un style dans lequel, même dans les moments les plus chauds, où il joue à l'arrachée - on voit d'ailleurs qu'il est tendu comme un arc, physiquement - ou dans les chorus flamboyants qu'il prend sur les blues lents, il reste quelque chose de mélodique qui lui vient d'une très forte influence jazzy, qui le pousse à aller chercher des phrasés qui ne sont pas obligatoirement les plus évidents, des décompositions d'accords qui doivent plus à Kenny Burrell, Joe Pass ou même Django qu'à B.B.King, Buddy ou T-Bone, qui avait un son jazzy mais un phrasé très blues.
Jimmy Jazz n'est pas en reste, car si depuis l'arrivée de Zeb il prend moins de chorus, et s'il y a moins d'invention, d'imagination dans ses solos que dans ceux de Sébastien, il y met par contre une intensité telle que même le spectateur mouille sa chemise ! De plus, il partage avec son frère Elmore une qualité essentielle quand on joue le blues : le sens de la note juste placée au bon moment. Et quand je dis juste, entendez : " exactement celle qu'il faut " et non pas le contraire de jouer faux. Je précise à cause de certains professionnels qui sont incapables de comprendre ce qu'écrivent leurs collègues, voir les Bleus de Presse dans le dernier Soul Bag. Les 2 frères partagent une autre qualité, plus difficile à démontrer en live qu'en studio : ces mecs ont un son, et quel son ! Que ce soit la guitare de Jimmy ou l'harmo d'Elmore (ou l'Armor d'Elmo ?), la plénitude d'une seule note jouée par un des Jazz Brothers suffit à soulever des torrents de béatitude chez l'auditeur ravi. Non, j'en rajoute pas, il y a des moments proches de l'orgasme dans la musique de ces p'tits gars, et tant pis pour les oreilles chastes (quoique, les oreilles, ça vaut mieux, c'est pas fait pour). Il est vrai aussi que Mig, le bassiste, non content d'apporter un soutien sans faille aux solistes, bien aidé par Philippe " Sad " Carnot à la batterie, il est aussi un excellent chanteur, non seulement doté d'une voix puissante, mais aussi d'un timbre et d'une tessiture particulièrement adaptés au blues.
Une bien belle voix, quoi. Et c'est vrai qu'avec les 3 groupes réunis sur scène - selon l'équation qui veut que Honeymen + Bonobo'z = Doo The Doo, donc 3 groupes, le compte est bon - on se retrouve avec trois excellents solistes et trois excellents chanteurs, et tout ça sans que les individualités ne gênent la parfaite cohésion du band. Personne ne se la joue perso, pas d'Anelka chez les Doo, on n'est pas au Real.
Enfin, moi qui les avais vu au même endroit il y a 3 mois, où j'étais peut-être le seul, ou presque, à manifester mon intérêt pour leur musique, j'ai pu constater qu'un public qui répond positivement, c'est quand même plus motivant pour les gars qui s'escriment sur scène. Si le concert de janvier m'avait plu, celui de l'autre soir m'a comblé. C'était tout à fait le genre de prestation propre à vous faire monter un fan club dès la dernière note du rappel envolée.
De: Nathalie Dazin nat.dazin@wanadoo.fr
Grâce aux Doo la soirée a été assez " chaude ", animée, un peu bruyante et un peu mouvementée, certains ont même osé quitter leur table pour danser ! vous vous rendez compte! C'était dans le règlement de Disneyland ça? Cela va être dur de trouver des choses à redire. Au début le son de la basse était trop fort, il écrasait les autres mais cela s'est arrangé.
Zeb, Jimmy, Elmore (photo Pierre Mercier) |
Zeb, très très bon guitariste, est promis à grand avenir , et deviendra une grande " pointure " s'il continue dans sa lancée. Il est peut-être un peu trop crispé, trop nerveux mais c'est peut-être sa personnalité . Il est jeune et il a un très fort potentiel. L'acquisition d'un peu de " maturité " lui permettrait de se lâcher un peu, de se décontracter et son jeu gagnera en clarté et articulation dans les mouvements très rapides. Mais c'est vraiment chercher la petite bête! car il a été époustouflant que se soit du coté technique comme du coté musical et la distance qui le sépare des très grands est infime! On sent bien qu'il est prêt à " exploser ", il a déjà son style et sa personnalité. Il n'est peut-être pas encore bien intégré au groupe, on dirait que le répertoire joué était fait pour l'ancienne formation et des solos ont été greffés pour permettre à Zeb de jouer.
Les frères Jazz doivent être très complices dans la vie et cela se ressent sur scène. Ils ont un son, une énergie, un feeling et une communion qui laisse supposer une grande expérience acquise a force de jouer ensemble.
J'aime beaucoup le timbre de voix de Jimmy, quant à son jeu de guitare pas de problème de maturité ici! J'aime beaucoup la section rythmique, je crois qu'il est le compositeur du groupe. Ils jouent des reprises bien sûr, mais les morceaux originaux Doo the Doo n'ont rien a envier au répertoire existant et j'en redemanderai bien un peu plus!
Elmore, impressionant! Toujours là quand il le faut, un son, une présence sur scène. On voit bien qu'il est pris dans sa musique tout juste s'il ne se roule pas par terre! Dans la partie des autres musiciens, il trouve toujours une note juste pour " boucher les trous " et assurer une complémentarité musicale. Il se fait " oublié " quand les guitares jouent mais il est toujours là pour accompagner, toujours à l'écoute. J'aimerai bien l'entendre avec d'autres groupes.
Le bassiste Mig tient sa guitare presque comme une contre-basse (plus facile que de tenir une contre-basse comme une guitare!). Le groupe peu vraiment s'appuyer sur lui, il est vraiment un " pilier " imperturbable. Alors lui! pour être cool, il est cool! A un tel point qu'il en oublie de chanter dans le micro! :-). J'ai bien aimé ce morceau d'ailleurs tout a fait pour lui et sa voix. On peut juste regretter le manque de solos pour la basse et le batteur...
Le batteur "Prince de Bretagne" Philippe Sad Carnot, pareil, une présence indéniable et une solidité telle, qu'elle aurait mérité de s'exprimer dans quelques solos, on regrette qu'il soit resté en retrait et pourtant il a assuré toute la soirée!
Bref! ouf! Le groupe est bien rodé (peut-être un peu trop), je regrette un peu le manque d'improvisation. L'ensemble est cohérent, la communion parfaite entre les musiciens.
Et c'était un grand plaisir pour nous d'entendre cette musique couler tout simplement et donner cette impression de facilité que seul " les pros " peuvent donner. J'ai l'impression que le groupe marche bien et on ne peut que lui souhaiter une bonne continuation ....et plein de bonnes choses pour leur prochain disque! Merci Mickey quand même de les faire venir sur Paris.......
interview: |
J'ai eu plusieurs fois l'occasion de vous envoyer des courriers au sujet de l'Avant-Scène, charmant restaurant sur le bord de la Seine à Draveil (91), repris récemment par Rémi et Françoise Allard qui y ont transféré, depuis septembre 99, toute la programmation Jazz et Blues du Bellevue . On y retrouve donc tous les anciens habitués du restaurant de Corbeil, spectateurs et artistes. Le dernier que j'ai eu le plaisir de revoir est Chris Lancry. Nous avons échangé quelques mots après la soirée puis par mail.
LGDG: Tu as joué un certain nombre de fois (et même plus) au Bellevue. La même équipe nous invite maintenant à l'Avant-Scéne. Pour les spectateurs, l'endroit est agréable car le programme est plus spécialisé (Jazz parfois, plus souvent Blues), on peut espérer que le public le sera aussi, donc plus attentif (encore que certains ne se sentent absolument pas concerné par le fait qu'il y a des musiciens sur scéne et, logiquement, qu'il y a aussi des gens dans la salle qui ont envie de les entendre) Si tu avais à conseiller l'endroit à des confrères, que leur dirais-tu ?Stéphane Manaranche et Thibault Choppin (Bagneux 1999) |
The Skiffle SessionsLive in Belfast |
Date: Jeudi 27 Avril 2000
De: Docteur Blues <jtravers@europost.org>
Le Skiffle est une salade anglaise composée de Dixieland, de Bluegrass, de
Blues, d'airs westerns. Le principal représentant du Skiffle est Lonnie
Donegan, véritable star du genre en Angleterre. Il retrouve ici, quarante
ans plus tard, au côté de Van Morrison, son vieux complice, le Jazzman
Chris Barber.
La mode du Skiffle est révolue depuis la fin des années cinquante et
pourtant la fraîcheur de cet enregistrement live nous laisse supposer que
cette vague de musique populaire puisque c'est bien de cela qu'il s'agit,
pourrait bien revenir au goût du jour, tant notre besoin d'authenticité n'a
jamais été aussi exacerbé. Ainsi, comme la bataille que l'on peut mener
contre les OGM's, tous les instruments présents sont 100 % acoustiques : le
trombone, le Washboard, l'harmo et ils groovent aussi bien que dans un
dernier Tom "Sex Bomb" Jones... On peut y retrouver également un contre
point parfait au travail effectué par Ry Cooder au côté de musiciens
cubains.
Une des bonnes surprises de cet album est la participation de Doc John sur
deux titres : Going Home, Goog Morning Blues, où l'on atteind une
bouillonnante communion entre tous les musiciens présents, autour de ceux
déjà cités, applaudissez : Paul Henry, Big Jim Sullivan, Nick Payne, Nicky
Scott, Alan "Sticky" Wicket...
Le répertoire passe aussi facilement d'"Alabamy Bound" à "Frankie and
Johnny" de "Goodnight Irene" à "The Ballad of Jesse James" sans oublier
"Outskirts of Town" pièce maîtresse de l'album. Ces titres empruntés au
répertoire traditionnel, nous rappellent qu'à une certaine époque, le
cloisonnement n'était qu'une vague idée dans la tête de producteurs ou de
journalistes élitistes et que le jazz ou le blues ne sont pas morts à se
frotter d'un peu trop près au répertoire Hillbilly... (Et réciproquement
je pense à Charley Pride unique chanteur de Country "black" qui sortit un
disque pour RCA en 1980 titré : "There's a little bit of Hank Williams in
me" ...)
Je ne dirai pas que ce disque est un chef d'oeuvre, mais simplement que
c'est un petit bijou comme il en sort un tous les deux ou trois ans, comme
l'Unplugged de Clapton il y a quelque temps ou l'expérience du groupe
Little Village de John Hiatt. Et si il faut des héritiers au Skiffle, Big
Brazos modestement, accepte cette succession.
Date: 23 Avril 2000
De: Arnaud Labouebe <arnaud_vh@yahoo.fr>
Glossaire Blues: part 3/3
Date: 9 Avril 2000
De: Jean-Paul Levet <jplevet@afpa-inmf.com >
27. NATION SACK/BAG Peut-être de 'donation'. Petite bourse portée par les preachers itinérants et dans laquelle ils gardaient les offrandes de leurs fidèles. Pour les prostituées, bourse portée entre les cuisses, le bruit des pièces attirant les clients. Cette bourse est plus généralement utilisée pour cacher des objets personnels de valeur, et notamment les mains mojo ; le nation sack n'est porté que par les femmes, généralement à la taille plutôt qu'au cou ; le terme est spécialement utilisé dans la région de Memphis : |
Oh-ah, she's gone I know she's won't come back I've taken her last nickel Out of her nation sack Come On In My Kitchen take 1, Robert Johnson (1936) |
28. RABBIT FOOT pied de lapin, ingrédient utilisé dans les pratiques magiques : |
A gal for me, had a great infatuation She wanted me to marry her but she had no situation When I refused, she near went wild, Says, I'm bound to hoodoo that child She went and got a rabbit foot She buried it with a frog Right in the hollow of an old burnt log. Right on theroad where I had to walk along Ever since then my head's been wrong. I've Been Hoodooed, Jim Towel (1928) |
29. Red flannel `Flanelle rouge', tissu préféré des `hoodoo men' pour la préparation des `mojo hands' : "Il [Buddy Bolden] buvait tout le whisky qu'il pouvait trouver, ne portait jamais ni col ni cravate, laissait voir sa chemise grande ouverte pour permettre aux femmes de voir sa flanelle rouge, et s'en payait toujours une tranche." Alan Lomax, Mister Jelly Roll |
She had red flannel rags Talked about hoodooin' poor me Chant de Whistling Alex Moore cité par Paul Oliver in Conversation With The Blues |
30. ROOT Charme, maléfice, sort, gris-gris : |
Mama here come your root man Open the door and let him in It's just about time You using some of your good roots again (...) There is one thing baby You want the root all by yourself But you know I'm a doctor mama I don't give it somebody else. Root man blues, Walter Davis (1935) |
31. SEVEN La symbolique du 7 est omniprésente dans de nombreuses civilisations, notamment hébraîque, perse, grecque, romaine ou encore dans l'Inde ancienne. Pour la Bible, le 7 a un caractère sacré : le 7ème jour, c'est le sabbat; Dieu a mis 6 jours pour créer le monde et il s'est reposé le 7ème. En Hébreu, le mot "jurer" signifie étymologiquement "faire 7 fois"; faire 7 fois, c'est donc passer un accord sacré. Lorsque Abraham passe un accord avec Abimelech, il utilise d'ailleurs 7 agneaux. Le chiffre 7 est par ailleurs un chiffre sacré dans la symbolique maçonnique. Dans ce contexte, il n'est donc pas étonnant de retrouver dans les pratiques magiques des Noirs américains (cf hoodoo) le chiffre 7 associé à de nombreuses superstitions, généralement bénéfiques (sauf dans le cas notable des 7 ans de malheur) |
I'm so superstitious Broke a mirror one day I'll have seven years bad luck, Honey, so they say Superstitious Blues, Joe Brown (1927) |
Le chiffre est lié à de nombreuses pratiques magiques et superstitions : On the seventh hour on the seventh day on the seventh month the seventh doctor say: `He was born for good luck' and that you see I got seven hundred dollars and don't you mess with me. I'm your hootchie cootchie man, Muddy Waters (1960) |
le terme Seven sisters est d'ailleurs un synonyme de hoodoo man/woman, féticheur, personne douée de pouvoirs surnaturels tels que la divination ; quant au 7ème fils, spécialement s'il est lui-même fils d'un septième fils, il est naturellement doué de pouvoirs que n'ont pas ses frères et soeurs. Seven Sisters : la constellation des Pléiades ; selon les informants de Hyatt, à La Nouvelle Orléans, famille de 7 sœurs toutes hoodoo women qui opéraient dans les années 1920 et 1930 dans une maison "by the water" : They tell me Seven Sisters in New Orleans, that can really fix a man up right (2) And I'm headed for New Orleans, Louisiana, I'm travelin' both night and day I hear them say the oldest sister look like she's just 21 (2) And she can look you right in your eyes and tell you exactly what you want done Seven Sisters Blues, Funny Paper Smith (1931) |
32. SPIDER L'un des ingrédients utilisé dans les préparations magiques. Lady of the spiders : synonyme de conjure lady |
I been so unlucky, baby I found a spider in my stew Oh, I didn't know what happened, baby I got so much confidence in you. Spider in my stew, Buster Benton (ca 1980) |
33. SPRINKLE Répandre, saupoudrer. Dans le hoodoo, le fait de répandre une poudre (hot foot powder, goofer dust…) à laquelle on attribue des pouvoirs spéciaux, se fait en marchant en arrière. |
You sprinkled hot foot powder, mmm Mmm, around my door All around my door It keep me with ramblin' mind, rider Every old place I go Hellhound On My Trail, Robert Johnson (1937) |
34. TOBY Charme, talisman : Toby Woman Blues, Gene Campbell (1931) |
35. TRICK Charme, mauvais sort : |
I got a gypsy woman giving me advice I got a whole lot of tricks, keeping them on ice I got my mojo workin' but it just won't work on you Got my mojo working, Muddy Waters (1957) |
36. VOODOO D'un terme africain signifiant esprit ou Dieu . Le vaudou est une religion uniquement pratiquée à La Nouvelle Orléans, par des descendants d'Haïtiens (installés depuis la rebellion d'esclaves de 1803). Le vaudou orléannais a grandement dégénéré depuis les années 30, se mâtinant de catholicisme, de spriritualisme et de hoodoo, perdant quelque peu son caractère religieux. Le contact avec Haïti redonne au voodoo contemporain son caractère religieux. |
37. WHAMMY Malédiction, sortilège : |
If I could forget about you, baby I wouldn't be in so much misery Yes but I think I understand, baby You must have put your, put your whammy on me She Put The Whammy On Me, Freddy King (1962) |
38. WORK Pour un charme, un envoûtement, un mauvais sort, agir, faire effet. |
I got a gypsy woman giving me advice I got a whole lot of tricks, keeping them on ice I got my mojo workin' but it just won't work on you Got my mojo working, Muddy Waters (1957) |
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lexiconplanet.com rubrique le mot de la semaine:
http://lexiconplanet/wklyscreenblues_fra.html
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Big Bill Broonzy
Lucky Peterson est annoncé à Montereau (Seine et marne) les 8 et 9 Juillet. C'est bizarre, mais il y a des noms comme ça qui déclenchent les passions.... Le débat fut donc animé, voire houleux, sur la liste de diffusion LGDG! En voici la synthèse:
René: Lucky Peterson, je l'ai vu à Cognac l'été dernier. Paillettes, strass, manquait plus que Michel Drucker et c'était Champs Elysées. A iech.
Sylvain: PAS BIEN
René: Je l'ai revu à Villepinte, dans le cadre des banlieues bleues. Excellent.
Sylvain: BIEN
René: A condition d'y aller avec des bouchons d'oreille, sous peine de devenir sourd. Il joue beaucoup trop fort. Donc, pas vraiment d'avis, disons que même s'il lui arrive de jouer très bien de la très bonne musique, personnellement, je ne me déplacerai plus.
Sylvain: PAS BIEN
Cédric: J'ai eu l'occasion de voir Lucky Peterson il y a deux ans à Montélimar. J'avoue avec été scotché par sa prestation. C'est un vrai showman qui n'hésite pas à user (et abuser ?) de ses méthodes pour enflammer la foule (descente dans la salle, appel de spectateurs sur la scène (dont je faisais partie) , etc.) Il était de plus entouré par de très bons musiciens notamment Butch Bonner à la guitare (le même que sur le Under My Thumb de Paint It Blue), Cependant, il parait que cela devient un peu lourd lorsqu'on le voit plusieurs fois car le show se déroule exactement de la même manière. Il est passé récemment sur TF1 lors de la retransmission du festival de Jazz à Nice. Son show est désormais très à l'américaine avec un speaker assez agaçant. Malgré ça, j'aime beaucoup. J'ai été un peu décu par le dernier album mais les précédents sont très bons.
Sylvain: et bien quant à moi je l'ai vu une fois et c'était le meilleur concert auquel j'ai assisté. Le courant entre lui, ses musicos et le public passait super bien. Il a fait monter une fille sur scène pour qu'elle chante sur "Baby what you want me to do" ! Le public était très bon. On a eu droit a des cris de coq sur Little red Rooster. Sans doute l'ambiance du chabada y est pour quelque chose: 900 personnes à tout casser (salle comble) dans une salle sympathique cette soirée là a été reconnue comme la meilleure de l'année. Bon j'étais jeune (encore plus qu'aujourd'hui), facilement impressionnable et j'ai pas encore beaucoup d'expérience en matière de concerts mais quand même je me suis éclaté!
Jocelyn: Je rejoins l'avis de René: à chier. C'est un type qui a un énorme potentiel (je l'ai vu une fois bon il y a une dizaine d'années au Hot Brass) et depuis il m'a toujours déçu. Il passe son temps à faire du cinéma, des pitreries, à imiter Hendrix, SRV ou les blues brothers, à faire des medley sans queue ni tête, à jouer des morceaux 2 fois plus vite que la normale, à se balader dans le public en jouant en boucle, à faire réagir le public etc mais côté musique: zéro pointé. Bref, on assiste plus à un numéro de cirque qu'à un concert de blues. Son concert au festival d'Asnières 99 était une véritable parodie de concert à vite oublier. En plus son groupe manquait visiblement d'homogénéité avec une section de cuivre qui jouait funk, un guitariste qui la jouait hard à fond avec une collection de pédales d'effets, de la saturation et un jeu à la vitesse de la lumière façon Van Halen. Bref, on était loin de Robert Johnson et Muddy Waters. Sa discographie n'a rien d'indispensable non plus, même si l'époque Alligator et le premier CD Verve polygram sont honorables.
Cédric: Je pense que Lucky Peterson est capable du meilleur comme du pire en effet.
Jocelyn: C'est exactement ça même si aujourd'hui, la fréquence du pire est largement supérieure à celle du meilleur.
Cédric: Le concert à Montélimar était très bon. Il n'avait pas de section de cuivres et le tout était homogène et travaillé, sans superflu. Il était, de plus, accompagné par un bon guitariste rythmique, Butch Bonner et une très bonne section rythmique. La capacité d'accueil de la salle était limitée ce qui fait que le concert était très chaleureux. J'ai passé un moment excellent. Mais ce que tu dis de Lucky Peterson se retrouve assez bien dans l'extrait live diffusé sur TF1 dont j'ai précédemment parlé. Les medleys n'avaient aucune cohérence et les titres s'enchaînaient assez mal. (Je passe sur sa tenue vestimentaire qui était risible).Musicalement je n'ai pas retrouvé l' homogénéité que j'avais vue à Montélimar entre tous les musiciens. C'est dommage. A mon avis, c'est quelqu'un qui fait beaucoup trop de concerts et qui a perdu l'envie de jouer de ses débuts. Ses effets scéniques qui étaient encore assez spontanés (je l'ai vu chanter par exemple un blues assis devant la scène a cappella) sont aujourd'hui surfaits et trop calculés. Côté discographie, il y a des choses intéressantes. Je pense notamment à l'album " Lifetime " (hormis les titres avec Bootsy Collins), ou encore " Move "avec Butch Bonner, Steve Potts et Johnny B. Gayden. Je fais confiance à Lucky Peterson. C'est quelqu'un qui a beaucoup de talent mais qui aurait besoin d'un break (une pause, pas une voiture:-)) dans sa carrière pour pouvoir mieux repartir.
Jocelyn: Effectivement, et je crois aussi que la gloire, l'argent, le show-biz lui ont fait prendre la grosse tête. Je n'aime pas du tout Lifetime et je n'ai pas écouté Move qui est sans doute bien plus un disque de blues. Pour être honnète, je dois ajouter que Lucky Peterson a participer à 2 disques que je considère comme des chef d'oeuvres: "Harp Attack" (sur Alligator en 1990 avec Carey Bell, James Cotton, Junior Wells et Billy Branch), "Lost blues" d'Otis Rush (pour Sonet en 1977). Dans les 2 cas, L.Peterson joue du piano.
René: Méfie-toi de la pochette de "Move" ! Il a une National sur la photo, mais on n'en entend pas une note dans l'album. Publicité mensongère ! Mais il y a quand même de bonnes choses dans ce disque. Lire à ce sujet la sublime chronique de l'excellent R.M. dans Travel in Blues n° 13 (novembre 1997). Hein ? Quoi ? J'en fais trop ? Ah bon.
Sylvain: sur l'album "Move" la reprise de Tin Pan Alley est excellente ainsi que celle de "Purple rain"
René: Pour reprendre le style de ton message : la reprise de Tin Pan Alley: BIEN; celle de "Purple rain": PAS BIEN!
Didier: je suis bien d'accord sur ce point. je rejoins Jocelyn sur la prestation scénique, sur le pitoyable côté mise en scène (il commence le show dans le public), sur son jeu qui n'a pas grand chose de blues, et sur son guitariste. le show-biz lui est monté à la tête, j'ai vu l'autre jour un vynil de lui quand il avait 5 ans (le "Mozart du blues"), il y était présenté comme une bête de foire, un peu comme Jordy. maintenant (vous savez donc ce qui nous attend dans quelques années, un album blues de Jordy)
Martial: Bien ou pas bien. Scéniquement parlant, je rejoins les commentaires du genre "un peu surfait" ou "grosse tête devrait prendre des vacances". Mais ces commentaires sont fait par des connaisseurs de Blues. (Vous!) pour des connaisseurs (ah encore vous). Mais pour les novices en la matière, je dirais que des musiciens comme Lucky Peterson permettent au Blues de se faire connaître par le plus grand nombre. J'en veux pour preuve les réactions du public à la fin de son concert au Blues Passion 1999. Jouer dans le public, eh bien le public aime ça. De plus, Lucky Peterson est quelqu'un de très abordable et très très sympathique. Donc pur ou pas, top ou pas, moi j'en redemande!! Surtout tapez pas sur la tête!!
Jocelyn: Je ne suis pas certain que Lucky Peterson soit le mieux placé pour élargir le cercle restreint des fans de blues.
René: Faire connaître le blues par le plus grand nombre, c'est une qualité que je lui reconnais. Volontaire ou pas ? Si c'est un but qu'il s'est fixé, alors je dis bravo. Si par contre son but est d'être plus riche et plus célèbre, je comprends. Quand je change d'employeur dans mon job, j'essaie toujours d'obtenir plus que ce que m'accordait l'employeur précédent, et mon boulot ne me passionne pas, je le fais pour l'argent. Mais quand c'est un artiste qui compromet son art, c'est dommage pour nous.
Cédric: Je ne pense pas que ce soit le cas pour Lucky Peterson qui sert son art à sa manière. C'est quelqu'un qui sait faire passer une émotion dans le public et qui produit du bonheur collectif le temps d'un concert (cf. les réactions du public et message de Martial), et ça c'est déjà pas si mal. Après, on peut dire qu'un artiste joue plus ou moins bien, est plus ou moins authentique mais compromettre c'est plus que ça, c'est faire du blues techno par exemple comme a fait Gary Moore, c'est trahir l'esprit de la musique, c'est associer des choses non-associables. Ce n'est pas ce que fait Lucky Peterson. N'exagérons rien.
Johnny Guitar: J'ai vu Lucky Peterson à la Cigale voici 2 ans environ, et je garde un très bon souvenir de ce concert. Très bonne prestation, effectivement petit tour au balcon avec sa 335 naturelle mais perso ça ne me dérange pas et au moins ça permet de décloisonner le public vs la scène (en plus on peut juger comme ça de la qualité du son.........). Superbes musiciens, bon groove et bon blues. moi j'aime bien ...............
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