SOMMAIRE :
De Uncle Lee <latailla@club-internet.fr>
la date: Lundi 01 Mars 1999
bonjour chers Greenwoodiens,
je vous parlais récemment de la sortie annoncée
du disque "Hexagone Blues - Volume 1" présenté
par Patrick Verbecke, et bien je l'ai acheté
et je tiens à vous faire part de mon enthousiasme
pour ce CD !! :-))
Absolument génial, tout y est TRES BON, rien à jeter!
On y retrouve, comme je vous l'avais dit, 2 titres du groupe Doo The Doo (ceux qui me connaissent savent à quel niveau du firmament bluesistique je place ce groupe( http://perso.club-internet.fr/latailla/DooDoo/DooTheDoo.html), mais également 8 autres musicos ou groupes d'un niveau exceptionnel.
Et voici celui qui me fait le plus flasher: Magic
Buck... Je suis sûr qu'il a fait
un stage de guitare à Greenwood et qu'il a rencontré quelques
pointures (MJH chaussait du 42). Son jeu de guitare est phénoménal
(pas dans le nombre de notes à la seconde, quoique, mais dans
le swing...). Avec un titre "pické" à la John Hurt, et un
second morceau "slidé" à la Robert Johnson, ce bluesman de
Provence/Côte d'Azur
nous fait voyager au fin fond du Mississippi (et/ou du
Piedmont??? je ne sais plus Doc...). Il y a même du Dadi par moment
(non non, je ne pousse pas à la consommation).
Un autre qui mérite le titre de Greenwoodien: Karim
Albert Kook (de Paris, comme son nom multi-culturel
ne l'indique pas!). Ouaouh! Avec
Pascal Mikaelian à l'harmonica, et Jeremy Tepper
à la guitare solo, un vrai blues qui nous prouve que la langue française
peut coller avec
cette musique.
Voilà, ce sont les 2 musiciens les plus "acoustiques"
de ce disque, mais je le répète: tout le reste est bon aussi!
Harmonica Steve (le digne
fils de son papa Verbeke, avec un blues bien "gras"),
Lulu Campers Blues Band (ah cettte voix... et cette guitare
"jazzy"), Doo The Doo (voir
plus haut!), Black And Blues (avec un blues
musette!), Raoul Ficel (Chicago est au centre
de la France??), Poill's
(un petit côté Bill Deraime?), Double
Dose (on en redemande encore! du blues-rock qui donne envie de "shake
it"!).
Bluesicalement vôtre
Uncle Lee
Flash
Infos sur Robert Johnson
la date: Mardi 2 Mar 1999
De: "Docteur Blues" <jtravers@europost.org>
De l'info. Le saviez vous ?
Une réédition du "King of the delta
blues" de Robert Johnson sort chez Columbia dans la collection
Mojo Workin'.
On peut y trouver une toute
nouvelle version de Travelling Riverside Blues et
un nouveau commentaire du musicologue Peter Guralnick.
Les 16 titres originaux ont été remasterisés...
Un documentaire qui a pour titre "Can't you hear the
wind Howl?" et qui a reçu un award est sorti en vidéo
VHS et en DVD aux States.
Il a pour sujet la vie de Robert Johnson illustrée
des témoignages de Johnny Shines, Robert Cray, Robert Lockwood,
Eric Clapton et Keith Richard et many others.
Le Prix est de 24,98 $.
Il n'y a pas d'email ni d'Url sur la pub que j'ai trouvée
dans le magazine Blues Revue juste un N° de tél : 1-800-414-1609
Peut-être que nos amis canadiens en savent un peu
plus....
A+ le Doc
______________________________
Accro à la musique du diable ?
Allez visiter, le site du Docteur Blues
et signer son Bluesbook :
www.multimania.com/docblues
transmis par Psguitar@aol.com
la date: Mardi
23 Mar 1999
Bonjour
J'ai l'honneur et le plaisir de me joindre à vous
par le net.
Je suis un passionné de tout ce qui peut toucher
de près ou de loin à la guitare et je voulais vous entretenir
d'un luthier que j'ai le plaisir de connaître et qui est un des rare
au monde à fabriquer cet instrument mythique et fabuleux que d'aucuns
appellent un Dobro, mais que l'on doit classer dans la rubrique
des instruments à résonateurs.
Johnny Guitar
photo jointe: cliquer ici
adresse de Fine Resophonic et 3 modèles de guitare. (document
JPEG, 48 ko)
MISSISSIPPI JOHN HURT: sa vie et son style
la date: Jeudi 25 Mar 1999
De: Laurent Spada <laurent.spada@accesinternet.com>
Salut a tous
Voici une petite traduction d'un texte sur : MISSISSIPPI
JOHN HURT (1894-1966)
De tout les Bluesmen, John
Hurt faisait la musique la plus douce, la plus délicate.
Sa voix tendre et espiègle, plus proche de Blind Willie
McTell que se Son House ou Charlie Patton, son picking
impeccable, ses mélodies tout en accords majeurs en font un une
exception régionale: son blues qui n’en est pas à proprement
parler, ressemble un peu à celui de la côte est et s’éloigne
fortement de la tradition de Delta, ce qui le
rapproche en fait de Robert Wilkins ou de Mance Libscomb
au Texas.
Mississippi John Hurt ne se considérait pas comme
un musicien de blues, et ses enregistrements le confirment. Il est plus
à considérer comme un artiste folk (au sens folklore et non
au sens actuel) comme Elisabeth Cotton ou Mance Libscomb. Ses morceaux
sont rarement structurés et
codifiés comme des blues. En fait, l’extraordinaire
finesse de sa musique est particulièrement intéressante pour
plusieurs raisons: cela prouve que John Hurt, lorsqu’il était le
musicien attitré de sa ville, Avalon ne faisait pas de la musique
de danse. Sa voix, trop faible, ne pouvait pas lui permettre d’enflammer
les foules comme Charlie Patton; en revanche, il
se concentra sur sa guitare. Ce qui déboucha sur
un picking donnant une fausse impression de simplicité, mais qui
est en fait redoutablement complexe et très bien vu. Tandis que
sa voix caresse l’auditeur, ses doigts tissent
des mélodies regorgeant de subtilités et d’ornementations
géniales. En plus de cela, Hurt ayant commencé
à jouer vers 1903, ses disques donnent une idée de ce qu’était
la musique avant qu’elle ne soit codifié pour s’acheminer finalement
vers le Blues. Casey Jones, l’un des morceaux les plus célèbres,
est en fait un morceau qui était déjà ancien en 1916.
Même son personnage, poli, chaleureux et optimiste, vivant sédentairement
dans la même ville pendant des années, le différencie
totalement des autres Bluesmen du Mississippi. Ayant enregistré
quelques titres à Memphis et à New York en 1928, John Hurt
n’en retire aucun succès, et continue son métier de fermier
à Avalon, une ville où vivaient moins de cent habitants.
C’est grâce au titre de l’un de ses enregistrements, Avalon Blues
(my Hometown) qu’un jeune fan de Blues le retrouva en 1963, lorsque
les quelques spécialistes qui connaissaient ses disques le pensaient
mort depuis longtemps. Le come-back de John Hurt, étonné
que quiconque se souvienne d’enregistrements faits 35 ans auparavant, fut
l’un des plus réussis de Blues boom des années 60. Hurt,
naturellement poli, donnait des cours de guitare à qui en voulait,
jouait dans les universités devant un parterre d’étudiants
blancs béats d’admiration et devint le Bluesman préféré
des Hippies, son jeu de guitare influençant
quantité de musiciens (dont Jerry Garcia et Jorma aukonen
qui l’imite à merveille sur Embryonic Journey, figurant sur «
Surrealist Pillow « du Jefferson Airplane). Les disques qu’il enregistra
à cette époque sont également d’une impressionnant
qualité. Disparaissant rapidement après sa « redécouverte«,
John Hurt n’a pas créé d’émules, si l’on excepte quelques
musiciens blancs comme Stephan Grossman ou John Fahey.
Aujourd’hui, certains de ses titres, comme Spanish Fandango,
Richland Woman Blues ou My Creole Belle font encore chavirer l’auditeur,
le
transportant directement dans une Amérique qui
n’existe plus.
La musique de John Hurt est
toujours aussi belle.
Laurent Spada
Lowell
Fulson: disparition d'un grand du Blues ...
Jocelyn Richez nous apprend le décés de Lowell Fulson, et Laurent Spada nous raconte qui était ce grand bluesman
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la date: Vendredi 26 Mar 1999
De: "jocelyn richez" <jrichez@hotmail.com>
J'ai appris hier (lors du concert de John Hammond au
New Morning) que le chanteur guitariste Lowell Fulson (auteur de standards
comme Honey Hush ou Reconsider Baby) était décédé
la semaine dernière à l'age de 78 ans.
Il y a parait-il eu un article dans libé (que
je n'ai pas lu), je n'en sais pas plus.
Voilà une news qui donne le blues !
A+
Jocelyn
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la date: Vendredi 26 Mar 1999
De: Laurent Spada <laurent.spada@accesinternet.com>
Que dire sinon une petite bio.
Meilleur représentant du blues Californien
après T-Bone Walker, Lowell Fulson, originaire de l'Oklahoma. où
il est né en 1919. est allé s'installer rapidement au Texas.
tout comme T-Bone. Là, il subira l'influence de Blind Lemon Jefferson
et il accompagnera un moment Texas Alexander. jouant à l'époque
de la guitare dans le plus pur style texan, à la manière
de Lightllin' Hopkins (l'influence de Blind Lemon aidant) avant de filer
en Californie où il adoptera un style à mi-chemin entre
Lonnie Johnson et T-Bone Walker (finalement assez proche de B.B. King).
Plus commercial, plus soft, ce blues pique des plans
au jazz, aux crooners et au R'n'B dont il s'inspire franchement. Voix traînante
et ramollie. cuivres, superbes solos de guitare au son chaud et gras, on
est très loin de l'agressivité du blues de Chicago. A partir
de 1954, il signe chez Chess, la légendaire firme de Chicago tout
en enregistrant sur la Côte ouest. Il connaîtra alors son apogée
au cours les années 5O. notamment avec le génial Reconsider
Baby, désormais un classique du blues électrique (voir
la stupéfiante version d'Elvis), gravant inlassablement des morceaux
tous meilleurs les uns que les autres, puis signe chez Kent. Où
il obtient deux très gros succès, dont l'un sera repris par
Otis Redding (Tramp). Dans les années 70 et 80, malgré quelques
bons albums par-ci par-là, Lowell Fulson ne retrouvera jamais la
qualité de ses premières années, à l'époque
où il était l'idole de B.B. King Ses enregistrements pour
Chess comptent sans problème parmi les meilleurs du blues moderne.
Discographie suggérée:
"Lowell Fulson , Reconsider Baby" (Chess/Charly CD RED
15/Media7) est une grandiose (24 titres) compilation de sa période
Chess, la meilleure.