1)
Le retour des troupes américaines en France.
Le succès du jazz à la libération doit
beaucoup à l’arrivée des troupes américaines. Les premiers contacts entre le
blues et le public français, via le jazz, ont pu se faire de plusieurs façons.
Dans l’armée américaine il y a
beaucoup de Noirs américains. Environ 905 000 soldats servent l’Oncle Sam,
dirigés par 8000 officiers. Parmi eux beaucoup jouent d’un instrument de
musique. Ainsi un jeune homme du nom de Walter Williams est-il un des premiers
Américains à débarquer en Normandie en 1944. Il se fait connaître beaucoup plus
tard comme guitariste en prenant le surnom de Lefty Dizz, enregistrant plusieurs
disques à partir des années 60[1]. Certains de ces musiciens ont pu jouer des
blues devant quelques Français chanceux. C’est le cas du chef d’orchestre
Michel Legrand. Il raconte dans un film auto biographique comment un jour,
alors qu’il n’est encore qu’un adolescent, il voit arriver dans sa maison des
soldats américains. Parmi eux un noir se met devant le piano familial et
interprète un blues.
Pour distraire les soldats le
gouvernement américain a prévu la distribution et la diffusion de nombreux
enregistrements. Ces 78 tours sont appelés V
discs ( V pour victory)
et sont distribués de 1943 à 1949. Durant cette période, environ 8 millions de
ces disques sont édités. Le nombre de 78 tours d’un même titre ne dépasse
jamais les 500 exemplaires. Les responsables de l’édition font surtout
enregistrer les grandes vedettes américaines de variétés. Ainsi, les crooners Bing Crosby et Frank Sinatra
bénéficient-ils du plus grand nombre d’enregistrements sur V discs. La part que prend le jazz dans ces
disques de la victoire est donc très restreinte. Il existe trois catégories de V discs de jazz : les enregistrements
publics, ceux faits spécialement pour l’effort de guerre, et ceux dénommés
classiques du jazz, pris aux grandes marques américaines (Columbia,
Bluebird...). Plusieurs jazzmen ont des blues qui figurent sur les V discs. Louis Armstrong enregistre Basin’ Street Blues et Dippermouth Blues[2].
Sidney Bechet participe à l’effort de guerre en jouant un V disc Blues[3]. Les grandes formations enregistrent aussi :
Count Basie grave Basie Boogie[4].
Il accompagne le chanteur de blues Jimmy Rushing dans une demi douzaine de
chansons, parmi lesquelles Jimmy’s Blues, Sent For You Yesterday et B-Flat Blues[5].
Lionel Hampton enregistre plusieurs boogies[6].
Il faut aussi citer Cab Calloway,
Cootie Williams, Don Redman et surtout Louis Jordan. Plusieurs pianistes de
boogie woogie sont présents : Pete Johnson, Meade Lux Lewis et Albert Ammons[7].
Plus surprenante est la présence de race records de Big Bill Broonzy, de Lil
Green, du Doctor Clayton et de Josh White[8].
Leur présence prouvent qu’une partie des V
discs allait effectivement à destination des soldats noirs.
Cependant, certains d’entres eux sont parvenus entre les mains de
collectionneurs de jazz. Ils sont d’autant plus précieux qu’ils sont les seules
nouveautés en provenance des Etats-Unis depuis qu’a éclaté la guerre. Jacques
Demètre se souvient d’avoir eu entre les mains un V disc de Big Bill Broonzy. Si ces disques sont peu
nombreux, ils permettent pourtant à quelques Français d’entendre des blues par
d’authentiques représentants de ce style musical.
L’armée
américaine dispose d’un important système de communication : l’A.F.N. (American Force Networks). C’est un
ensemble de stations émetrices à destination des soldats du front et de
l’arrière. A partir de 1944 ses émissions sont diffusées en France. Elles sont
beaucoup plus accessibles aux Français que les V
discs : il suffit d’avoir un poste de radio. Souvent, elles sont préenregistrées sur des
disques de 40 cm et diffusées telles quelles. Les programmes de l’A.F.N. passent sur les ondes en France jusqu’en
1954. Tout comme pour les V discs
la part d’émissions consacrées au jazz est très modeste. Nous en avons relevé
deux en particulier : Jazz Band et
Jam Session[9].
Parmi les animateurs il y a l’Américain Sim Copans, grand amateur du folklore
afro-américain. Son émission Negro
Spirituals, diffusée à la fois sur l’A.F.N. et sur la chaîne
parisienne, popularise la musique religieuse afro-américaine en France. A
partir des années 50 elle change de nom et devient Fleuve profond. Sim Copans a aussi fait des émissions
consacrées au jazz. Bien que nous n’ayons pu les écouter, nous pouvons
raisonnablement penser que certaines ont été consacré au blues. En 1954 un certain Gunther Boas propose plusieurs
émissions sur le blues avec l’écoute
d’enregistrements de Leadbelly, Muddy Waters, Gabriel Brown, Blind Boy Fuller,
Ma Rainey, Bessie Smith, Clara Smith, Texas Alexander, Jazz Gillum, Big Maceo,
Joe Turner, Jimmy Witherspoon... [10].
2) Les nouvelles émissions radio
sur le jazz et les nouvelles publications.
A la libération les Français
découvrent le jazz. Dans un sondage réalisé par France Soir 10% des Français
déclarent aimer cette musique[11].
Un autre sondage, paru dans le bulletin du Hot Club de France, fait apparaître
que 77% de ses lecteurs ont découverts le jazz entre 1947 et 1952[12].
Cela s’explique d’abord par une
importante augmentation du nombre d’émissions de radio consacré au jazz. Dès
1945 le critique André Hodeir présente sur la chaîne parisienne L’Emission des collectionneurs de disques
des enregistrements de Bessie Smith. De son coté, outre ses programmes à
l’A.F.N., Sim Copans dirige aussi d’autres programmes, régulièrs ou
occasionnels : Panorama du jazz américain
sur Paris Inter, puis dans les années 50, La
Petite histoire du jazz ou Le
Folklore américain. Au travers de ces émissions il rend compte de
l’actualité du jazz aux Etats-Unis et passe un grand nombre de disques de
blues. Hugues Panassié dispose aussi d’une émission hebdomadaire régulière
d’une demi heure sur la chaîne parisienne. Elle s’appelle d’abord Jazz 47, puis Jazz 48, Jazz 49, Jazz 50,
et enfin Jazz Panorama. Chaque
mois une émission au moins est consacrée à un ou plusieurs chanteurs de blues.
En 1948 le critique Frank Ténot anime Grand
récital de Bessie Smith sur Paris Inter. Enfin, il faut aussi
mentionner la diffusion dès 1949 du programme hebdomadaire de Bernard Niquet
dans le nord de la France Les Rois du jazz[13].
Parallèlement, le nombre de
publication sur le jazz augmente considérablement. Le Suisse Cléon Cosmetto
publie en 1945 La Vraie musique de jazz[14].
La même année sort le livre d’André Hodeir
Le Jazz, cet inconnu[15],
ainsi qu’une Introduction à la musique de jazz[16]
par un certain Jean Dupont. Suivent d’autres ouvrages de Jean David, Michel
Dorigne, Robert Goffin...
Dès 1945 les Hot Clubs renaissent, en
France et à l’étranger, reprenant leurs activités laissées avant la guerre. Jazz Hot, le magazine de communication des
Hot Clubs reparaît avec une nouvelle pagination et une nouvelle présentation.
De nouvelles signatures apparaissent ou s’affirment : André Hodeir, Lucien
Malson, André Clergeat, puis Boris Vian, Frank Ténot, François Postif, Kurt
Mohr... Comme avant la guerre, Jazz Hot
se veut ouvert sur le reste du monde. Si la revue n’est plus bilingue, elle
signale les nouveaux magasines étrangers, comme Hot revue et Hot Club
magasine en Belgique, ou encore Down
Beat en Amérique. Le magasine s’enrichit aussi de nouveaux critiques
étrangers, comme le Suisse Hans Philippi, l’Espagnol Alfredo Pepo et le
Tchécoslovaque P. L. Douzka.
3) Les nouvelles recherches sur le
blues.
A la libération, très peu de nouveaux
enregistrements américains de jazz arrivent en France, mis à part les V discs. Les amateurs doivent écouter les mêmes disques qu’avant la guerre. A
cause de cela, la vision du blues reste la même. La vénération que portent les
amateurs à Bessie Smith atteint son paroxysme. Avant même la renaissance de Jazz Hot, Charles Delaunay écrit un
article dithyrambique sur la chanteuse dans un bulletin destiné aux Hot Clubs
français. Il dit en particulier : « Mais
tandis que Ma Rainey est déjà la grande chanteuse « blues », Bessie
Smith tout en continuant et en magnificient le blues, incarne déjà toute la
musique de jazz »[17].
A travers cet article, il est intéressant de remarquer que Charles
Delaunay considère Bessie Smith bien plus que comme une chanteuse de blues.
Selon lui, elle a réussi à transcender ce style musical pour devenir la plus
grande chanteuse de jazz. Cet avis est partagé par la majorité des lecteurs de Jazz Hot. Dans les différents sondages
réalisés par la revue, dans la catégorie meilleure chanteuse, Bessie Smith est
toujours en première position jusqu’en 1947, devant Ella Fitzgerald et Billie
Holiday[18].
Parallèlement, Madeleine Gautier
reprend ses traductions de blues laissées avant la guerre. Aux morceaux de
Bessie Smith elle ajoute la traduction de blues de Jimmy Rushing parus sur V discs[19].
De 1945 à 1949, pratiquement chacun des numéros de Jazz Hot comporte une de ses traductions.
Mais ce qui surprend le plus, c’est le
nombre d’articles consacrés au blues juste après la guerre. Le plus remarquable
est celui intitulé Folksingers et jazz,
de l’Américain Albert McCarty[20].
Il est le premier à parler de façon exhaustive des race records. Il décrit l’origine des musiciens. Il indique les principaux artistes qui ont
enregistré pour les marques Decca, Bluebird et Okeh : on trouve ainsi une
trentaine de noms, parmi lesquels Big Bill Broonzy, Kokomo Arnold, Roosevelt
Sykes, Bumble Bee Slim, Little Bill Gaither, Roosevelt Sykes, Josh White,
Peetie Wheatstraw... Enfin, il regrette que les amateurs de jazz ne se soient
pas intéressés à ces enregistrements et souhaite que des recherches soient
effectuées dans ce domaine. En ce qui concerne le blues, l’article d’Albert
McCarty est le plus important de l’après guerre. Il sert de référence à plusieurs
autres articles qui paraissent ensuite dans Jazz
Hot.
En 1946 P.L. Douzka écrit à son tour
une Définition complète du blues.
Il met en évidence le caractère populaire de cette musique : « Les blues (...) sont des oeuvres de poésie
populaire, avec certains caractères certes, mais pas tellement différentes des
oeuvres poétiques des autres peuples (... ). Tout ceci prouve que les blues
sont réellement une musique populaire et qu’ils doivent être considérés et
jugés comme tels ». Enfin, il évoque certains des thèmes les
plus chantés dans les blues : « La
femme abandonnée par son amant (...). Chanter la ville ou l’endroit qui vous
est le plus cher au monde »[21].
Deux mois plus tard, c’est au tour du
critique espagnol Alfredo Pepo d’écrire un article intitulé Jazz et littérature. Amené à parler du
blues, il se base sur l’article d’Albert McCarty et sur les traductions de
Madeleine Gautier pour écrire : « Ce
qui nous frappe dans ces blues, c’est la sincérité d’expression, une naïveté et
une fraîcheur populaire pleine de charisme. C’est une poésie frustre mais
séduisante, tout comme dans la « copla » andalouse et comme pour
cette dernière la traduction n’arrive jamais à en rendre toute l’admirable
saveur. Dans les blues se révèlent à nous les deux caractéristiques du noir,
l’humour et la tristesse; tour à tour il blague et sanglote et nous montre
franchement son âme, sans détours »[22].
Il évoque aussi plusieurs thèmes du blues, celui de la solitude et
de la femme abandonnée en particulier.
Au
travers de ces articles on peut donc dire qu’il y a un intérêt nouveau pour le
blues de la part des amateurs de jazz.
4) La production discographique.
Nous l’avons vu, le nombre de disques
de jazz nouveaux venus des Etats-Unis est pratiquement nul jusqu’à la fin des années
40. Pour faire face à cette pénurie les Hot Clubs organisent de nouvelles
bourses d’échanges. Le premier Bulletin du Hot Club après la guerre passe cette
annonce : « Aux collectionneurs de
disques en double, à échanger ou à vendre, envoyer vos listes à vendre (...),
ainsi que la liste des disques que vous recherchez. Notre service crée à votre
attention tachera de faciliter la constitution de votre collection »[23].
Plusieurs listes de disques paraissent dans Jazz
Hot dans une rubrique baptisée Jazz
collector. On trouve rarement des disques de blues : quelques
morceaux de Bessie Smith, de Louis Armstrong et de quelques classic blues singers.
La bourse de disque connaît un grand
succès, mais elle se révèle vite insuffisante à satisfaire le nombre croissant
des nouveaux amateurs de jazz de l’après guerre. Pour Charles Delaunay et
Hugues Panassié il faut créer une marque qui propose de rééditer de grands
classiques du jazz : « Sur notre
initiative et en plein accord avec les grandes firmes phonographiques
françaises, une incomparable « anthologie du jazz » va bientôt
paraître en France. Cette anthologie portera sur plusieurs centaines de disques
- les classiques du jazz - commençant avec les inestimables gravures de King
Oliver, Bessie Smith, Jelly Roll Morton, pour finir avec les chefs d’oeuvre
récents de Duke Ellington, Lionel Hampton, Fats Waller et tant d’autres. (...)
des Luis Russel, des Ellington et des Fletcher Henderson compléteront les rééditions qu’ont sélectionné pour vous
Mm Hugues Panassié et Charles Delaunay »[24].
Cette anthologie est dirigée par l’Association des Collectionneurs
de Jazz, qui devient ensuite l’Association Française des Collectionneurs de
Disques de Jazz (l’A.F.C.D.J.). En tant qu’anthologie l’A.F.C.D.J. doit montrer
tous les aspects du jazz à un public néophyte. Le blues des classics blues singers est donc bien
représenté. Plusieurs morceaux de King Oliver, de Ma Rainey, de Louis
Armstrong, de Clarence Williams, de Cow Cow Davenport, de Bertha
« Chipie » Hill, et d’autres noms moins connus comme Lovie Austin et
Nolan Welsh apparaissent sur cet anthologie[25].
Le nombre de disques édités ne dépassent pas les 500 exemplaires. L’association
édite des 78 tours jusqu’en 1950.
L’A.F.C.D.J. a un autre but : faire
pression sur les grandes marques françaises pour qu’elles rééditent leurs
catalogues de jazz. C’est grâce à elle qu’Odéon remet sur le marché plusieurs
enregistrements de Louis Armstrong[26]. De son coté, Columbia ressort plusieurs 78
tours de Bessie Smith dès 1945, toujours grâce à l’A.F.C.D.J[27].
Signalons qu’on retrouve également tous ces disques dans les bourses
d’échanges.
Parmi les autres rééditions d’après
guerre il faut signaler la jeune marque Blue Star, une dépendance de Barclay,
qui propose un enregistrement du pianiste de boogie Albert Ammons[28].
Elle distribue aussi la marque Circle qui propose un disque d’Albert Ammons et
de Cripple Clarence Lofton[29].
Polydor met sur le marché un enregistrement de Jimmy Yancey[30].
Enfin, il y a la marque Jazz Document, dirigé par François
Postif, assisté de Jean Christophe Averty et de Jacques Demètre. Après 1950
cette marque édite quelques disques de Ma Rainey, avec ou sans le joueur de
banjo Papa Charlie Jackson[31].
Ces enregistrements sont édités entre 100 et 350 exemplaires et disponibles par
correspondance ou dans le magasin de François Postif[32].
Jusqu’en 1949, dans le domaine du
blues, il n’y a pas de nouveaux disques venus des Etats-Unis. Cependant, les
rééditions de blues d’avant guerre de L’A.F.C.D.J., d’Odéon, de Blue Star, puis
de Jazz Document, permettent à certains amateurs de jazz de commencer à se
familiariser avec cette musique.
[1] Jacques Perin et Marc Radenac, Lefty Dizz, in Soul Bag n°133, hiver 1994, page 21.
[2] Louis Armstrong, Basin’Street Blues (V disc 234-B), Dippermouth Blues (V disc 16).
[3] Sidney Bechet, V disc Blues (V disc 214-A).
[4] Count Basie, Basie Boogie (V disc 853-B).
[5] Jimmy Rushing, Jimmy’s Blues (V disc 460-B), Sent For You Yesterday (V disc 534-B), B-Flat Blues (V disc 744-A).
[6] Lionel Hampton, I Wonder Boogie (V disc 229 B), Vibe Boogie (V disc 404-A), Screamin’ Boogie (V disc 428-A).
[7] Pete Johnson and Albert Ammons, Foot Pedal Boogie (V-Disc 81-A).
Meade Lux Lewis, Doll House Boogie (V disc 165-A).
[8] Big Bill Broonzy, Night Watchman Blues / What’s Wrong With Me (V disc 260), I Feel so Good / Tell Me Baby (V disc 496)
Lil Green, What I Have Done (V disc 191-A).
Doctor Clayton, Whatch Out Mama (V disc 191-B), On The Killing Floor / My On Blues (V disc 82).
Josh White, Blues in Berlin (V disc 704-A).
[9] Jazz Hot n°41, fevrier 1950, page 18.
[10] in Bulletin du Hot Club de France n° 38, mai 1954, page 71.
[11] Referendum France Soir, cité dans Jazz Hot n°7, mai-juin 1946, page 9.
[12] Bulletin du Hot Club de France n°37, avril 1954, page 4 à 6.
[13] Sources : fiches de l’INA.
[14] Cléon Cosmetto, La Vraie musique de jazz, Lausanne, ed. Les Echos du jazz, 1945.
[15] André Hodeir, Le jazz, cet inconnu, Paris, Ed Harmoniques, 1945.
[16] Jean Dupont, Introduction à la musique de jazz, Avignon, 1945.
[17] Charles Delaunay, Bessie Smith, in Bulletin du Hot Club n°3, 1945.
[18] Bulletin du Hot Club n°3, 1945, page 7.
Jazz Hot n°6, avril 1946, page 2.
Jazz Hot n°13, fevrier 1947, page 2.
[19] Traduction par Madelaine Gautier de Good Morning Blues de Jimmy Rushing, in Jazz Hot n°3, decembre 1945, page 7, de Sent For You Yesterday et de Evil Blues toujours interpretés par Jimmy Rushing, in Jazz Hot n°9, juillet-aout page 3...
[20] Albert McCarty, Folksingers et jazz, in Jazz Hot n°3, decembre 1945, page 15.
[21] P.L. Douzka, Definition complete du blues, in Jazz Hot n°4, janvier-fevrier 1946, pages 5 et 6.
[22] Alfredo Pepo, Jazz et litterature, in Jazz Hot n°6, avril 1946, page 5.
[23] Bulletin du Hot Club n°1, 1945, page 20.
[24] Jazz Hot n°1, 1945, page 3.
[25] Citons Ma Rainey, Counting the Blues / Jelly Bean Blues (A. F.C.D.J. 01); Lovie Austin, In The Alley Blues / Peepin’ Blues (A.F.C.D.J. 04); King Oliver, Dippermouth Blues / Where Did You Stay (A.F.C.D.J. 028) Bertha « Chipie » Hill et Clarence Williams, Trouble in Mind / Cake Walking Babies (A.F.C.D.J. 040); Nolan Welsh, Saint Peter Blues / Brotwell Blues (A.F.C.D.J. 041); Cow Cow Davenport, Chimes Blues / Slow Drag (A.F.C.D.J. 043)...
[26] Notamment Saint Louis Blues (Odéon 279799).
[27] Bessie Smith, Yellow Dog Blues / Cake Walking babies (Columbia DF 2993), Cemetery Blues / Any Woman’s Blues (Columbia DF 2991), Saint Louis Blues / Cold in Hand Blues (Columbia DF 2992), Young Woman’s Blues / One and Two Blues (Columbia DF 2994).
[28] Albert Ammons, Boogie Woogie at the Opera (Blue Star 200).
[29] Cripple Clarence Lofton et Albert Ammons (Circle J 1050).
[30] Jimmy Yancey, Yancey’s Pride / The Boogie Tidal (Polydor 580. 030)
[31] Ma Rainey / Papa Charlie Jackson, Ma and Pa Poor House Blues / Big Feelin’ Papa (Jazz Document 13); Ma Rainey, Ma Rainey’s Black Bottom / Georgia Walk (Jazz Document 014).
[32] Disco-latin Jazz, 25 rue de la huchette, Paris 5e.