La Gazette de GREENWOOD
n°43 (Juin 2002)

Tome 1:
Supplément détachable:

Travel In Blues n°43 !!
  
Tome 2
  • The BelAirs
    • En concert au Fifty
    • CD: Dangerous Curves
    • CD: Hoodoo Party
  • Keith B. Brown
    • en concert à Coutances
    • Interview: pour continuer à vivre, le Blues doit évoluer
  • Les Rencontre du Blues aux Sables d'Olonne





Tome 3
  • Film: Cookie's Fortune de Robert Altman (1999)
  • Jimi Hendrix dans le temple du Music Hall, 1967 (environ)
  • Bouillon de Bluesiculture: Le Blues, des Plantations à la Scène Musicale
  • La Rubriqu'à Blues: Harlem Slim, Don Johnson, Perpetual Blues Machine, Mississippi John Hurt, Hollywood Fats Band





Tome 4:
  • Spécial Blues Qui Roule en amérique: Scratch My Back aux U.S.A.

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interview:

Benoît Blue Boy
Descendre au Café en Amérique
(Gare ta Voiture Au Bout de Mon Lit)

date: 5 mai 2002
de: Xavier Delta Blues <deltablues@wanadoo.fr>

Bonsoir Benoît Blue Boy et merci de répondre aux questions de Delta Blues et de La Gazette de Greenwood. "Descendre au Café", c’était en 1979, depuis il y a eu une dizaine d’albums qui étaient assez variés, allant du Rock à des rythmes plus Cajuns. Je pense que c’est une question d’influence ???

BENOÎT BLUE BOY : Oui, en fait Descendre au Café est sorti en 1979, mais c’est une chanson que j’avais écrite au milieu des années 70. Je la jouais déjà depuis 4 ou 5 ans avant de l’enregistrer. Oui, en fait depuis que j’étais gamin j’ai toujours écouté ça, ensuite je suis parti aux Etats Unis, je suis revenu et quand je me suis aperçu qu’en fin de compte aux USA les mecs chantaient en anglais et que le public leur répondait, je me suis dit que c’était carrément ridicule de faire du blues en anglais, donc j’ai cherché un système pour le faire en Français et je l’ai fait dès 1975.

Sur des rythmes américains, ou d’influence américaine ….

B B B : Ha oui, bien sur, sur les musiques Roots Américaines, qui étaient la musique Cajun, la musique Black Américaine. Ce qui me plaisait et ce que j’écoutais quand j’étais gamin.

De ces albums, celui qui te touche plus particulièrement ?

B B B : Le dernier...... Le 1° et le dernier. En général, c’est toujours ça. Le premier, c’est LE PREMIER. Mais, c’est toujours le dernier que tu viens de faire, à moins que tu ne l’ai raté, mais celui là, je sais qu’il n’est pas raté, non, bien sur, c’est toujours le dernier que tu viens de faire.

Dans une interview que tu avais accordée à Blues & Co, avant la sortie de BBB en Amérique, tu étais un peu craintif quant à la réaction de ton public. Et justement, la sortie de cet album a été plutôt bien ressentie par les médias en général. C’est plutôt une belle victoire ?

B B B : Oui, je m’inquiétais un peu, parce que je me disais que ce n’était pas tout à fait ce que les gens avaient l’habitude d’entendre de ma part. Mais, finalement, c’est exactement les mêmes albums qu’avant, sauf que je ne l’ai pas enregistré ici c’est tout. C’est la seule réelle différence. A partir du moment ou c’est toujours moi qui écrit les morceaux et les paroles, ça reste toujours du B B B.

En 1998 et en 2001, il y a eu une avalanche de récompenses. Meilleur Compositeur Blues Français, Meilleur Artiste France Blues, Meilleur Blues Français et Meilleure Composition…. [NDLR: voir www.bottlenet.org]

B B B : J’ai eu aussi en trophée, Meilleur Artiste de l’Année, Meilleur Album de l’Année, j’ai tout eu cette année, les prix les uns après les autres. Ca veut dire que l’album a bien plu.

Autre chose, « B B B n’a jamais vendu son âme au diable en refusant les $ du Show Biz» C’est une phrase que j’ai trouvé sur le site Web que t’as dédié ton fan N° 1 Bruno. Le fait de refuser les paillettes du Show Biz, c’est pour garder une certaine authenticité ??

B B B : Je suis authentique moi-même, donc c’est pas pour ça. C’est surtout le fait d’être et de rester indépendant. C’est le fait de pouvoir faire ce que tu as envie, quand tu en as envie, de jouer comme tu veux. C’est surtout ça….
A la limite, c’est pour ça que je fais de la musique. Pour pouvoir faire ce que j’ai envie quand j’en ai envie, de jouer pour les gens qui en ont envie. C’est de pouvoir rester MOI-MEME voilà. De toute façon, t’as toujours peur en signant un contrat, de perdre une partie de toi-même et de ton indépendance. Donc, comme je n’y tiens pas, en général, je m’arrange pour rester indépendant.

Ne pas vendre son âme au diable ??

B B B : Ce sont des gens qui font des affaires, c’est tout. Toujours garder son indépendance, tout simplement.

Sur BBB En Amérique, tu as délaissé ton groupe Les Tortilleurs pour t’entourer d’une rythmique Tex Mex. C’était quoi le but recherché ???

B B B : De jouer avec des Américains, avec des gens que je connaissais déjà, de jouer avec des gens qui avaient le même âge que moi, qui avaient appris à la même époque que moi, qui connaissaient la même musique que moi et faire cet album comme avec de vieux potes. C’est ça qui m’amusait. Et là, je me suis retrouvé à jouer avec des gens que je connaissais et qui avaient pratiquement le même âge que moi. Donc, ils jouaient la même musique, ils avaient grandi avec la même musique que moi… C’était amusant à faire.

Uncle Joe Turner, l’ancien batteur de Johnny Winter t’accompagne sur cet album….

B B B : C’est pas parce qu’il joue avec Winter, en fait, c’est parce qu’ils sont tous les deux de Port Arthur, un petit coin de la Louisiane, à cheval sur le Texas et la Louisiane, et que je le connaissais depuis longtemps. J’avais vraiment envie de faire un truc avec lui depuis des années, on a écouté vraiment la même musique, de Jimmy Reed à Fats Domino. Je savais que c’était le batteur rêvé pour cet album et que c’était un désir commun. C’était donc facile. Pour moi, c’est L’Oncle John tu vois, alors qu’il ait joué avec Winter ou avec Machin Truc Chose, je m’en fous. C’est un pote à moi, c’est tout…

Dans Blues & Co, tu as parlé des groupes de Blues Français avec un langage en ½ teinte. Chez certains tu trouves de l’authenticité et chez d’autres un petit peu moins, quel est ton regard sur le Blues Français ???

B B B : Il y a énormément de groupes avec plein de musiciens qui savent vraiment bien jouer. Maintenant, à chaque fois, je cherche en écoutant les groupes ou des musiciens, lesquels ont une identité. Exactement comme moi je cherche à garder mon indépendance, j’écoute et je me dis : Tiens, lui c’est bien, il fait Son truc. Quand j’entends la même chose que chez Tout Le Monde, je me dis : Tiens, il joue bien de la guitare le mec et ça s‘arrête là. Je ne veux pas être méchant, mais il y a plein de gens qui jouent de la guitare, c’est sur, mais ils pourraient jouer autre chose. En ce moment, ils jouent ça et demain ils suivent la mode et jouent autre chose. Mais les gens qui chantent du Blues ou qui jouent de l’Harmonica, de la Guitare, de la Batterie…. Si tu veux, il y a toujours une énorme différence entre les gens qui jouent d’un instrument et ceux qui jouent du Blues. Ce sont deux choses différentes. Et ça on le retrouve aussi dans le Rock N Roll. Ces mecs qui ont une espèce de truc qui fait qu’ils sont rebelles, qu’ils ont envie de faire autre chose. Souvent j’ai l’impression de voir des musiciens faire ce qu’il y a à faire, je vois pas vraiment l’intérêt de faire ce qu’il y a faire…. Même moi, ça m’intéresse pas beaucoup.

En même temps, les gens qui jouent du Blues, c’est une démarche volontaire. On sait pertinemment que le Blues est une musique d’élitiste ou marginale, donc celui qui se met à jouer du Blues, c’est qu’il aime ça, non ??

B B B : Je sais jamais quand je vois un batteur de blues qui démarre si il joue du Blues parce que ça l’amuse ou parce qu’il veut jouer de la batterie. J’en sais rien. Ca se voit au bout d’un moment, mais il existe plein de musiciens qui sont contents de jouer dans un groupe de Blues, parce que les mecs ont des Gigs dans tous les bistrots du coin et que ça leur permet de jouer de la batterie. C’est pareil pour un guitariste ou un bassiste. Tu sais pas si le mec dans un an, si il ne sera pas en train de jouer autre chose. C’est un truc de musiciens ça. C’est autre chose…..

J’ai remarqué chez Benoît Blue Boy, une certaine discrétion. C’est une constante de ta personnalité ??

B B B : Je m’en rends pas compte, c’est parce que je suis comme ça. C’est ma manière d’être, je sais pas comment expliquer ça…. Tu sais, c’est comme les mecs qui commencent à éxagérer, après tu dois toujours faire plus. Ca me fait penser aux mecs qui faisaient des duels autrefois. Si tu veux être et rester le meilleur, il y aura toujours un autre mec qui sera plus fort que toi à un moment ou à un autre. Ca veut dire qu’il faut à partir de ce moment là, rester sur ses gardes, faire deux fois plus de place que les autres, si c’est pour devenir comme ça, je m’en fous, je ne suis pas la pour ça…..

Benoît Blue Boy fait son petit bonhomme de chemin ……

B B B : C’est encore le meilleur moyen, je vois comment je pourrais faire autrement.

Les tournées Benoît Blue Boy, c’est combien de dates dans l’année ???

B B B : Ca dépend des années. Des années ou on a tourné sur 200 Gigs, et puis des années ou ça me gonfle, j’ai envie qu’on tourne moins, ou de faire uniquement des grosses dates. Au minimum, on fait 70 dates par an . Tu sais, ça dépend des personnes et de l’endoit ou tu veux jouer. Ca dépend aussi de ta situation actuelle, si tu as fait un bon album, tu peux te permettre de faire de grosses dates, et si tu veux gagner du blé plus rapide tu fais tous les cafés du coin. Ca dépend des fois.

Je faisais allusion à ton Fan N° 1 tout à l’heure, qui t’a réalisé un site Web très personnalisé. Il a même pris pour pseudo une partie de ton nom de scène. Tu ressent cela comment qu’un fan te bichonne à ce point ??

B B B : Pour te dire la vérité, j‘ai même pas regardé le site. Lui il veut le faire, c‘est pas moi qui lui demandé de le faire. Attends, lui, il a envie de faire un site sur moi, OK, il me demande des permissions ou des photos, je lui dis : "Bien sur, tu veux des photos, je te les envoie". Pour ma part, c‘est pas mon truc de réaliser un site Internet. C’est vrai aussi, qu’il n’y a pas un gamin qui joue du Blues qui ne me connaisse pas, qui ne sache pas qui je suis. C’est pas un truc étonnant, j’ai 57 ans, je joue depuis 40 balais, c’est évident si tu parles du Blues en France, au bout d’un moment, tu parles de Benoît Blue Boy. Mais, je m’en vante pas. C’est simplement parce que je suis là et que je continue à le faire. Mais, je vais pas aller tous les jours voir si on parle de moi sur Internet. A la limite, c’est normal qu’au bout de 40 ans de carrière, les mecs mettent ton nom sur Internet. C’est normal, c’est pas un truc extraordinaire.

Finalement, cela ne t’émeut pas plus que ça… Réserve de la personnalité ??

B B B : C’est pas que ça m’émeut ou pas. Je vais pas sauter en l’air. Au bout de 40 ans, qu’on parle de moi dans le Blues sur Internet, je trouve cela normal. Maintenant, je comprends les mecs qui démarrent et que du jour au lendemain, on parle d’eux, alors oui c‘est normal qu‘ils scrutent tous les jours pour voir ce qu’on dit sur eux. Il y a 30 ans, j’étais content quand je voyais mon nom dans Best. Je sautais en l’air au moindre entrefilet dans Best, c‘était en 1975. Je voyais un article, je disais : Whaou, la vache !!!

L’avenir proche pour BBB et ton groupe, ça reste la promo de BBB En Amérique ???

B B B : C’est surtout cet été ou on fait venir les cuivres qui ont participé à l’album, plus Hector « l’Arana » Watt, le guitariste, et comme on avait fait à Cognac l’année dernière, on recommencera à Cahors pour le Festival Blues, et dans d‘autres endroits. Ca, ça m’amuse, ça m’amuse vraiment.

Il y a une grosse différence sur scène ???

B B B : Si tu veux, ajourd’hui il y a une partie de l’album qu’on ne joue pas sur scène parce qu’on a pas les cuivres. Certains morceaux, ça me gonfle de les jouer sans les cuivres. Alors, on tape dans le répertoire de Benoît Blue Boy habituel. On change les morceaux. Tu sais, au bout de 10 ou 11 albums, le répertoire n’est pas loin de 120 morceaux. Donc, ça me permet de jouer les morceaux comme on en a envie. On peut changer tous le soirs, en jouer d’autres, et puis quand les Américains vont venir cet été, on va répéter pendant 3 jours, on montera un autre répertoire, mais bon, des morceaux, j’en ai tu vois, ça manque pas !

Justement, ce soir, on aura droit à des bons vieux BBB ???

B B B : Surement, oui, là on va en faire, plus quelques morceaux du nouveau. Je pense qu’on va faire un mic-mac, comme on fait toujours. En fait, si tu veux, à chaque album que je sors, je rajoute des morceaux du nouveau dans le répertoire de l’ancien. Ensuite, on garde ceux qui nous plaisent, on vire ceux qui nous plaisent moins. On en garde 3 ou 4 de chaque album, sur 10 albums, ça fait 40 titres. T’en joues pas 40 dans la nuit, tu vois. En 1 heure ½ t’en joues une quinzaine ou une vingtaine. Des fois, je leur dis même pas ce qu’on va jouer. A force de jouer avec les mêmes musiciens, j’ai juste à annoncer ou à commencer et on les joue. C’est ça le truc du Blues, c’est de ne pas passer des jours à répéter. Faut qu’il reste un côté vivant qui fait que quand t’attaques un morceau, c’est bon, tu joues, il se passe des trucs dedans. Il y a une espèce de complicité à force de jouer avec les mêmes musiciens. Ca permet de faire ce qu’on a envie de faire sur le moment, c’est ce qui compte pour moi, énormément…

Authenticité !!

B B B : Oui, c’est plus important que de répéter un morceau pendant des jours, de vouloir trop bien faire, on joue trés contracté, par peur de le planter. Moi, je vois pas en quoi je peux me planter. Je ne joue que du Blues en racontant mes histoires. Et puis, si ton morceau passe pas bien, c’est pas grâve, t’en fait un autre derrière. C’est comme pour les albums. T’as raté celui là, t’en fait un autre. Le truc c’est de pas s’arrêter, toujours continuer.

Les Musiciens ce soir, ce seront les Tortilleurs ??

B B B : C’est toujours les Tortilleurs. Avec Fabrice à la Batterie, qui joue depuis 1993 avec moi, Stan à la Guitare qui m’accompagne depuis bientôt 10 ans et Thibaut qui joue avec nous maintenant depuis 5/6 ans à la Basse. Voilà, ça ce sont Les Tortilleurs.

Merci Benoît Blue Boy, pour cette interview.

Bon concert (et il fût Bon)
A bientôt sur la Route du Blues... Cahors Eté 2002 ???

Tout savoir sur Benoît Blue Boy :
Le site d’un Fan, http://blueboy.free.fr
Le site de Fabrice, le Batteur http://fabmiller.free.fr/

Autres Interviews :
Benoît Blue Boy dans Blues & Co http://blueboy.free.fr/Inter.htm
Stan le Guitariste sur BluesNet http://bluesnet.didtab.org/page17.html

Chronique du CD dans la Gazette de Greenwood: Benoît Blue Boy en Amérique

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Andy J. Forest
et Bo Weavil

au Cylindre (Besançon)

date: 27 avril 2002
de: Didier Taberlet <didtab@didtab.org>

Andy J Forest (photo Didier Taberlet) hier soir, le Cylindre (http://www.lecylindre.com) de Besancon a encore vécu de torrides moments, avec un Andy J. Forest survolté, comme a son habitude, et aussi des Bo Weavil ayant allumé un feu qui aura mis plusieurs heures a s'eteindre.

j'avoue que j'avais une légère appréhension à l'idée d'aller voir Andy J. Forest pour la troisième fois, je craignais que cette fois ci le spectacle ne serait pas au rendez-vous.

cette apprehension s'est légèrement accrue en voyant que le groupe qui accompagnait le Louisianais n'était plus le même qu'auparavant, cette fois-ci il s'agissait de 4 Italiens.

Et bien il faut reconnaitre que ces 4 transalpins n'ont rien à envier à Tony D et ses collègues, avec notemment un guitariste fulgurant, bourré de feeling, avec un superbe son bien roots, et une technique incroyable, collant parfaitement au style et en évitant les excès de la démonstration.

Bo Weavil (photo Didier Taberlet) AJF quant à lui a une nouvelle fois donné le meilleur de lui même, bondissant sur scène, s'investissant totalement dans sa musique impeccable, avec un répertoire toujours d'aussi bonne qualité, très riche et aussi varié, explorant toutes les facettes de la musique de la Nouvelle Orleans.

Le showman AJF était aussi au rendez-vous, personnage facétieux et humoristique, me faisant par là penser au comédien américain Jim Carrier, aussi bien par la ressemblance physique que par son goût immesuré du calembour et du gag.

Le duo parisien Bo Weavil avait auparavant ammassé une foule pourtant clairsemée autour de leur boogie blues, avec une énergie incroyable pour un tel duo.

Matthieu est un chanteur particulièrement talentueux, et aussi un véritable métronome. leur répertoire est des plus savoureux et habité par un goût de l'authentique.

Bref, après avoir vu ces 2 groupes pour la troisième fois, je n'aurai qu'une phrase a dire : vivement la quatrième.

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Texaco
encore une bande de furieux en liberté

date: 27 avril 2002
de: Pascal "L'Oreille Bleue" <loreillebleue@free.fr>

Après une période d'inactivité sur la scène rouennaise qui nous a fait craindre le pire, Texaco est de retour. J'ai raté leur concert à la Traverse, mais l'avis de Jean Luc m'a donné envie. Après un petit rencard au Brooklin' avec Fabrice Malmaison, direction le Bateau Ivre où Jean Luc et Christian doivent nous rejoindre. Nous arrivons vers 11h, juste le temps de commander un verre et de discuter 5 mn avec Yves Martinez et JB Gaudray avant qu'ils ne démarrent.

Bien avant la qualité de jeu, j'ai été frappé par la cohésion du groupe, par les mises en place et les rebondissements inattendus. Beaucoup de travail d'ensemble et de recherches pour sortir ou enrichir les douze mesures classiques. Du coup on oscille entre Blues et Jazz Rock selon les titres ou selon les solos.

Même si leurs inspirations sont multiples, je n'ai pas été en mesure que les rapprocher de quoi que ce soit sauf peut être de Robben Ford par moments. JB Gaudray à la guitare et Alex Rasse aux claviers nous ont distillés de nombreux solos. Ils n'ont pas été avares de feeling qui n'ont laissé personne indifférent. Je n'ai pas porté une attention particulière à Marc Rodrigues à la batterie je comblerai cette lacune une autre fois. En ce qui concerne Yves Martinez, il se pose en chanteurs, bassiste, harmoniciste et chef d'orchestre du combo.

Souvent les guitaristes font un signe de tête à la fin de leur solo, les harmonicistes un signe de la main. Ce soir j'ai failli céder à une crise de fou rire en voyant Yves finir ses solos d'harmonica mains prises par la basse tête bloquée dans le porte harmo essayer de faire signe avec les épaules. Un petit micro d'ambiance discrétement placé nous laisse croire qu'ils pouraient être en train de préparet in Live. Nous leurs demanderons la prochaine fois.

Vers 2h 30, la fatigue de la semaine commençant à se faire sentir j'ai regagné mon Sweet Home en pensant qu'il va falloir faire attention, il y a encore une bande de furieux en liberté.

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festival Boose Brothers
de Wuustwezel
Otis Taylor blues experience it's very great !!!

date: 1er mai 2002
de: Eddie <ediandco@wanadoo.fr>
(photos de l'auteur)

Otis Taylor (photo Eddie) Le trio formé par Otis Taylor avec Kenny Passarelli (producteur bassiste) et Eddie Turner (guitare) possède une remarquable assise et dégage une puissance hypnotique au service de textes durs qui rendent plus appréciables encore la complicité rythmique, la cohésion d'ensemble: ces gars se connaissent bien et donnent du plaisir en s'impliquant dans leur musique.

Leur répertoire, de My soul's in Louisiana à Just live your life rend parfaitement ce qui m'est personnellement apparu comme la révélation de cette dernière année : WHITE AFRICAN et RESPECT THE DEAD (Northernblues) mais aussi des titres empruntés à NEGROES WALKED THE EARTH, mais aussi une version assez déjantée, a capella puis avec accompagnement d'une ligne de basse continue du Hey Joe hendrixien revisité façon Colorado Spring, l'âme collective d'indiens morts comme en suspens au-dessus de nos têtes, mais aussi une véritable leçon d'humanisme et de professionnalisme, au banjo électrique, à la guitare acoustique, à l'harmonica, il y a du Hooker aussi chez cet homme de 54 ans, sympathique, abordable et qui venant "for the first time in Belgium" mériterait d'être vu du côté de Paris...

Michael Burks (photo Eddie) Michael Burks blues band m'intéressait aussi et j'ai été très agréablement surpris en ouvrant les oreilles, Albert King is alive ! La suave profondeur du chant, la chaude voix de gorge qu'il laisse traîner à l'occasion, le son fluide et retenu en même temps de sa Gibson Flying V, la concentration et la classe du bonhomme qui n'est pas qu'un clone même si son show a fait la part belle aux reprises, y compris The sky is cryin' qui commence quand même un peu à lasser dans les concerts comme certains standards Morganfieldiens... Très bonne section rythmique compte tenu des problèmes de réglage de son qui ont un peu énervé les groupes successifs dans leur mise en place.

Début de soirée avec Terry Morgan et ses Pistolats, euh, du texan avec un batteur très bourrin, shuffle lourdingue à souhait, direction le bar ; fin de soirée avec Marvellous Pig Noise, je découvrais, il était 2 heures et quart du matin, ça merdait fort avec la balance, j'attendais, je suis resté cinq morceaux, les gars sont jeunes, beaux, jouent bien, ça passait pas trop mal mais bluesistiquement (ce n'est pas eux, c'est moi!) je n'ai rien ressenti, hermétique à leur registre, à leur entrain, à la bonne humeur avec laquelle ils se sont chargés de clore ce festival bien rodé des Boose Brothers de Wuustwezel, à une vingtaine de km de Breda.

Respect The Dead - Otis Taylor

"Respect the dead", avril 2002, second album sur Northernblues (0009) (après White African) poursuit dans la même veine : vocaux tendus, rythmique serrée, alternance de thèmes sociaux et dramatiques que la voix, la guitare acoustique, le banjo électrique (Ten million slaves) ou l'harmonica contribuent à illustrer avec force. Textes qui frappent au coeur de l'essentiel : vivre, aimer, mourir ou encore lutter pour les droits civiques dans le Sud profond des Etats-Unis (32nd time, Changing rules) mais aussi comme une note d'espoir, un ton plus aérien (I like you but I don't love you, Three stripes on a Cadillac). Ni passéiste, ni exposé à travers une structure formelle rigide, le paysage sonore créé ici est d'une agressivité retenue, envoûtante, hypnotique : "dark is the soul, deep black..." (Black witch) et s'insinue profondément en vous comme un rituel initiatique, une expérience émotionnelle prolongée. . Souffle rageur, murmures, rires ponctuent l'album comme le piano lors du dernier titre, his "favorite song" d'après l'artiste (Just live your life). Des accents hookeriens, des résonances indiennes, une beauté sombre et sans fard parcourent le travail remarquable accompli par Eddie Turner, Kenny Passarelli et Otis Taylor. On y perçoit de loin en loin l'ombre du grand Charlie Patton mais aussi l'horizon folk de Woody Guthrie, les reprises traditionnelles de Ry Cooder, les affinités subtiles sur certains titres avec les productions plus récentes d'Alvin Youngblood Hart. Mais cet album rare et intense possède son atmosphère propre ! Et vraiment, il constitue ce qui est arrivé de plus singulièrement inspiré et engagé dans le "real blues" depuis un bon moment. Un background d'enfer, bref, du grand art !

ref CD: " Respect the dead", avril 2002, Northernblues (0009)

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Soirée Blues à Marcq en Baroeul:
Cosmopolite blues band

date: 4 mai 2002
de: Eddie <ediandco@wanadoo.fr>
(photos Jocelyn Richez)

Zinn, Lynwood Slim (photos Jocelyn Richez) Bon je me lance pour donner quelques impressions en vrac de la soirée de Marcq: en un mot, ce fut trois heures assez épatantes avec des musiciens tous impressionnants de maîtrise: les deux guitares bien sûr mais aussi pour une fois souligner le travail et la technique éblouissante de Chris Rannenberg aux claviers et de Sleepy Vince Talpaert à la contrebasse (je n'étais pas sûr qu'il soit encore avec Bo Weavil, autant pour moi!) et un batteur (Willy Maze) à l'occasion pitre avec force mimiques faciales et ressemblant à mon goût à "Barthez avec des cheveux" mais très précis, très réactif aux péripéties et interventions des deux harmonicistes-chanteurs: Johnny Dyer et Lynwood Slim, avec des passes techniques sans effet appuyé, un réel plaisir surtout que le son était pile-poil. Marc Thijs (Tee) et son galurin impossible a beaucoup progressé: et son accent américain "hello Folks!" et son jeu à la strat seul ou en rythmique derrière Zinn.

Zinn, Dyer (photo Jocelyn Richez) Alors Rusty Zinn ? Ben, pour un gars de 32 ans, c'est un géant! Sans connaître réellement son répertoire (j'ai cru reconnaître lors du second rappel The chill, le titre éponyme de son dernier Alligator), il a un toucher très expressif, sans phrases longues ni prétentieuses passant d'un son clair et aigu à un accord plaqué sur les basses qui atténue l'effet de tension et coule jusqu'au suivant (bon, chacun ses mots pour tenter de décrire !!??). Dans l' "entrevue" (salut Georges !) donnée dans Soul bag n°165, j'avais vu qu'il ne détestait pas la Les Paul, j'aurais peut-être aimé qu'il changeât une fois de gratte, la sienne résonnant parfois de façon un peu métallique (mais peut-être que ce sont mes oreilles!), il n'a pas non plus une grande voix le gars, deux jours après avoir entendu Otis Taylor et Michael Burks [NDLR: voir festival Boose Brothers ci-dessus] qui ont du coffre et de la puissance, cette même puissance qui semble un peu avoir déserté Dyer, la classe et le sens du show, avec chemise et boots rouges, jean blanc, un jeu de jambes de jeune homme certes mais trop souvent le souffle court, j'en étais mal à l'aise surtout que sa partie très Chicago standards encore une fois (I'm Howlin Wolf à la limite de l'extinction de voix alors...Reed, Waters etc) ne suscitait qu'un enthousiasme poli: public très sage!

Le boeuf final avec les sept musiciens fut un très bon moment de fête, deux rappels et dernier titre: une soirée exceptionnelle pour beaucoup de gens, dommage que la salle ne soit pas plus remplie mais Blues Addict comme toujours n'élargit pas sa sphère de communication et de nombreux musiciens ou amateurs du coin n'étaient pas informés la veille voire le jour même de ce concert....

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Les Hoodoomen à Bruxelles
Bon anniversaire, Christian!

les Hoodoomen (photo Eric Huens)
date: 18 mai 2002
de: Didier Van Den Branden <divdbranden@swing.be>
(photos Eric Huens)

hoodoomen (photo Eric Huens) J'ai reçu, hier, par courrier électronique des photos superbes du concert que les Hoodoomen ont donné au Grain d'Orge, à Bruxelles. C'était le 19 avril dernier, la petite salle du Grain d'Orge n'était pas vraiment pleine ce soir là, une quinzaine de personnes présentes, pas plus.

Je suis arrivé d'humeur maussade, essoufflé, croyant être en retard. Persuadé, en plus m'être trompé de jour... Une affichette collée sur la porte du café m'a aussitôt rassuré.

Je me suis installé, à une table, une bière à la main et j'ai attendu patiemment que le groupe commence son show (qu'ils ont dédié à Christian, le proprio du Grain d'Orge: c'était son anniversaire ce soir là).

Vers 21h 30, Pascal s'est dirigé fébrilement vers sa guitare, Bernard a commencé à caresser sa basse déjà en bandoulière, prête, Francis s'est assit derrière ses fûts, trépignant d'impatience pendant que Philipe choisissait calmement le bon harmo.

30 secondes plus tard, après les premiers accords, un sourire ravis se dessinait sur mon visage. Moi qui avais hésité avant de venir, qui n'étais sûr ni du jour ni de l'heure du passage du groupe, je salivais. C'est du bon!! Du tout bon même!!! me dis-je.

Après deux instrumentaux éblouissants, juste pour chauffer les instruments, ils ont décidé de s'occuper des spectateurs et ont entamé une prestation époustouflante de 3 sets d'une heure à une heure et demie chacun.

On a été gâté!! Des reprises (T-Bone Walker, Muddy Water notamment...) d'excellentes compositions personnelles, de la bonne humeur, du swing, de la classe (wahou les chaussures de Philippe et Pascal!), de l'humour, un cocktail détonnant pour une soirée extra.

(photo Eric Huens) Les Hoodoomen ne seraient pas eux-même s'ils ne se décidaient pas à venir jouer dans le public et à aller chercher les spectateurs qui n'auraient pas encore été conquis par le cocktail susvisé. Donc, au cours des 2 premiers sets, ils nous ont fait la joie de venir s'amuser parmi nous. Francis la caisse claire en bandoulière et raaaantanplan, hop sur les tables, le sourire malicieux et les yeux pétillants, Pascal à la guitare, la bouche expressive et les yeux mi-clos, inspiré, Bernard aux maracas le plaisir et la sueur au visage et Philippe au tambourin ravageur qui se marre du bon tour joué aux bruxellois médusés.

Au cours du 1er break, quelques bonnes bières et surtout, une rencontre de votre serviteur avec les musiciens:
Didier: "Bonsoir, je voudrais vous dire que tout le bien que j'ai lu sur vous dans la Gazette de Greenwood n'était pas usurpé!!"
Philippe: "Quoi, tu connais la Gazette?? Et les gars, y'a ici quelqu'un qui connaît la Gazette!!"
Du coup, tope la, discussion:
Bernard: "Tu connais "Captured LIVE" de Little Charlie and the Nightcats??"
Didier: "Euuuh, non..."
Bernard: "Quoi, mais c'est le plus grand guitariste actuel!!!"
Didier: (pour lui-même:) "Ne pas oublier de louer, demain à la médiathèque le Live de Charlie and the Nightcat".
Bernard: "Ce cd est incroyable d'énergie et" etc. etc.

Durant le 2ème set, Bernard à même dédié un morceau à la Gazette!

Au 2ème break, j'apprends qu'ils entrent le lendemain en studio pour leur 1er cd avec Philippe au chant et qu'un Greenwoodien y joue du washboard (son identité est secret-défense, n'est-ce pas Marc :) ).

A la fin du 3ème set, dernière papote et échange d'adresse e-mail.

Je me suis difficilement décidé à m'en retourner à la maison. Dans la voiture, la musique des Hoodoomen dans les oreilles, je me suis surpris à sourire béatement à tout ce qui passait devant moi.

J'étais heureux!! J'avais plus l'blues.

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Rosebud Blue Sauce
au Country Blues Café de Toulouse

date: 19 mai 2002
de: Xavier Delta Blues <deltablues@wanadoo.fr>

Jocelyn Richez, avait énormément plaidé la cause des Rosebud Blue' Sauce ( RBS ), rejoint en ce sens par la plupart des amateurs et chritiques de Blues en France.

J'aurais pu attendre le Festival de CAHORS cet été pour les rencontrer, mais une chose m'avait attirée dans l'interview accordée à Jocelyn dans LGDG : "Le Blues est une musique à jouer dans les cafés".....

Profitant du fait que RBS s'arrêtait samedi 18 mai 2002 au Country Blues Café de Toulouse, j'allais donc me rendre compte sur place de ce que voulait dire "une musique à jouer dans les cafés" .

Cela je l'ai vite compris lorsque Denis Flaichez (l'harmo) a lancé au public (assez nombreux d'ailleurs vu la taille du Country Blues Café) que les RBS voulaient un échange et non un public regardant des mecs sur scène comme ils regarderaient la TV.
Oui, mais pour ça il faut chauffer la machine !!

Pas de problèmes de pré-chauffage avec les RBS!! Ca démarre: bien, vite, sans temps morts, avec un premier set ou plusieurs titres de leur album FIRST JUMP viennent agrémenter des reprises aussi diverses de Paul Orta, Fabulous T Birds ou encore Little Walter (m'a t il semblé). Le fameux, voire fabuleux Kansas City fut également de la partie .

Et à l'issue de ce premier jet, moi qui les voyait pour la 1° fois, j'ai particuliérement été impressionné par l'identité propre aux RBS qui fait malheureusement bien défaut à d'autres formations françaises. C'est fluide et bien huilé. Les 4 acteurs (Nico "Teen" Duportal à la guitare et au chant, Abdell Bouyousfi à la Contrebasse, Denis Flaichez à l'harmo et au chant et Fabrice Bony à la batterie) s'en donnant à coeur joie, distillant quelques échanges bien sentis notamment entre la guitare et l'harmo.

Deuxième set : Nico délaisse sa Fender pour attraper sa Gibson ES 330 de 64, avec laquelle il ne forme plus qu'un. Si pendant le 1° set, j'avais un peu de mal à entendre son jeu de guitare, lors de ce deuxième voyage dans leur univers Blues, j'ai pu réellement me rendre compte du talent de Nicolas Duportal. Un jeu tout en finesse laissant penser que la route du Blues des RBS est bien traçée. Ce deuxième set à permis également à Fabrice de démontrer son jeu de baguettes lors d'un solo batterie sans bavures et surtout j'ai découvert un excellent harmoniciste chanteur en la personne de Denis. La Contrebasse d' Abdell ne fut pas délaissée, assurant sans répits la rythmique des RBS.

Techniquement, Musicalement, il n'y a rien à redire. Ce deuxième set à permis également de découvrir quelques titres d'un deuxième album en préparation. Un superbe hommage à Howlin Wolf est venu cloturer ce 2° jet.

Malheureusement, je n'ai pu rester jusqu'à la fin, et c'est avec beaucoup de regrets que j'ai délaissé leur troisième set pour rejoindre mon Sweet Home, non sans faire un détour à côté d'Albi ou se produisait une autre formation, plus Rythm & Blues qui vient de voir le jour, et dont je pense vous reparler une autre fois.

J'attends maintenant avec grande impatience l'envoi de FIRST JUMP que doit m'envoyer Nico Teen et que je verrais bien en Album Découverte de Delta Blues.

En résumé, ça bosse bien chez les RBS.
Nul doute que Cahors sera à la Sauce Bleue des Rosebud (c'était plus fort que moi) cet été!!

Avant de cloturer, les Scratch My Back seront en concert au Country Blues Café le 07 Juillet prochain....
Pour avoir discuté avec Bernard, le patron, la programmation du Country Blues est full jusqu'en Janvier 2003!!!
Ca nous promet quelques aller-retours Albi-Toulouse et d'autres compte rendus pour La Gazette dans les mois qui viennent....

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Piano boogie
à Tournon d'Agenais
Julien Bruneteau trio,
Kenny "Blues Boss" Wayne

date: 19 mai 2002
de: Christian Andrieu < Christian.Andrieu@wanadoo.fr>

Vendredi soir dernier à Tournon d'Agenais, soirée spéciale : Piano boogie, avec Julien Bruneteau trio et Kenny "Blues Boss" Wayne.

Bon Julien, qui vient de fêter ses 20 ans, et qui "apparemment" n'accompagne plus Nico Toussaint joue avec à la guitare l'excellent Anthony Stelmaszack (enfin Tony!) et Nicolas Duboucher à la contrebasse.

Christian Boncourt ayant bien fait les choses, c'est un "vrai" piano(demi queue) qui est sur scène, et... c'est vrai qu'il n' y a pas photo pour le son!!

Julien, qui vient de fêter ses 20 ans, est un prodige(et je pèse mes mots!) du piano. Nous le voyons depuis 3 ans et on n'a pas fini d'entendre parler de lui! Ce qui nous a le plus surpris ce soir, ce sont les énormes progrès qu'il a fait au chant!!! Bon dans les petits défauts qu'il lui faudra, à mon humble avis, éliminer, c'est "l'héritage de Nico Toussaint": Bavardages inutiles et excessifs à mon avis notamment... Tony est un grand de la guitare (Flyin' saucers, Mr Kelly) qui nous le prouvera une nouvelle fois ce soir! Le maillon faible du trio est(toujours à mon avis!) le contrebassiste Julien Duboucher. Pas pour sa technique qui à l'air pas mal, mais parce que c'est un joueur de "rockabilly" (son instrument est d'ailleurs customisé "léopard!". C'est à dire(je n'y connais pas grand chose!) qu'il a des cordes qui ont l'air en élastique, qu'il "slappe" en permanence, et qu'il abuse des claquements sur le bois (mais alors vraiment!!). Si on ferme les yeux on a l'impression d'entendre un washboard!! Dans un groupe rockabilly, çà passerait très bien, mais là, heu...

Bon gros succès pour Julien, l'enfant du pays!!... Place ensuite aux blacks!!

Je dois dire tout de suite que j'ai été déçu par Kenny "Blues Boss" Wayne, que nous avons trouvé particulièrement "mou". L'ami Gérard (de l'Aveyron) qui l'a vu plusieurs fois, notamment au Méridien, était d'accord, mais nous assurait que ce n'était pas dut tout pareil les autres fois! Bon... j'ajouterai que le 2°set était encore plus mou, et le final carrément heu.."putassier"! Je veux bien que l'on fasse chanter le public, mais pourquoi pas la danse des canards..

Curieusement, je ne regrette pas du tout ce concert, car il y avait sur scène 2 extraordinaires musiciens( plus un excellent batteur): Le guitariste Bill Crosby que je découvrais(en live!) et qui m'a rempli de bonheur, et le bassiste- doublebassiste (dont j'ai oublié le nom, mais qui ressemble à Eddie Murphy) qui a accompagné 7 ans BB King. Non seulement il est excellent avec ses 2 basses électriques, mais avec sa contrebasse, il assure le show! Bill Crosby ressemble lui à Matt Murphy (jeune), et à envoyé de ces putains de chorus qui m'ont fait frissonner!! Mon fils m'a soufflé à l'oreille: Il envoie du bois!!! Qu'il a raison!

Je dois dire qu'a Tournon, les concerts commencent à 21H et durent jusqu' à 2H(minimum), le public y est toujours nombreux, et l'ambiance toujours aussi chaude!

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