n°43 Tome 3 (Juin 2002)
Tome 3:
Tome 2
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Tome 1
Tome 4:
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Film:
date: 7 mai 2002
Cookie's Fortune
de Robert Altman (1999)avec Glenn Close, Julianne Moore, Liv Tyler, Chris O'Donnell, Charles S.
Dutton, Patricia Neal.
de: Christophe Godel <christophe.godel@noos.fr>
Je profite de la diffusion actuelle de ce film sur le câble et satellite français (chaines Cinés Cinémas) pour dire tout le bien que je pense de cette oeuvre magnifique. Et ce film a sa place sur la gazette puisque le Blues est présent tout au long de cette comédie. Je ne vais pas faire une présentation très détaillée de ce film, mais l'histoire se déroule à Holly Springs, Mississippi.
Cette toute petite ville existe vraiment et Robert Altman l'a utilisée telle quelle. C'est le scénario qui s'est adapté à la ville et non l'inverse. C'est une véritable ville du sud, où l'on a l'impression que le temps s'est arrêté. D'ailleurs le panneau de bienvenue de la ville précise qu'il ne s'y est rien passée depuis un siècle.
Un autre panneau en ville indique ceci : "Ante-bellum cotton town and center of social and cultural life. Home of 13 generals of Confederacy. Grant's southern advance halted here by Van Dorn's great raid, December 1862".
Le décor est planté.
Pendant une demi-heure, Altman nous permet de nous attacher aux personnages excentriques de cette petite communauté où tout le monde sait tout sur tout le monde, et tout le monde connait tout le monde. Une bonne partie de ces personnages se retrouvent d'ailleurs à répéter une pièce de théatre classique dans l'église presbytérienne. On y trouve l'adjoint du sheriff, l'avocat, etc.
Et puis l'histoire bascule et il se passe enfin quelque chose à Holly Springs, puisque une personne décédée est retrouvée, Cookie, vieille dame blanche gentille et râleuse. Je n'en dirais pas plus pour ceux qui n'ont pas vu le film.
Pourquoi ce film est un film blues? Pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que son réalisateur l'a voulu ainsi dès le début, et par conséquent, la musique de ce film est Blues! Le thème principal, ce petit phrasé envoutant à la guitare, revient sans cesse ponctuer le film. Le Blues est le rythme
de ce film. J'ai trouvé la confirmation de ce fait dans une interview d'Altman à un
journaliste suisse à cette url: www.construire.ch/SOMMAIRE/9914/14entre.htm
"- Quelle est l'importance de la musique?
- Elle apparaît dans la construction elle-même et dans le choix musical, ici le blues.
«Only wild women love the blues» (rires). Le blues était présent dès le début, avant que j'aie fait quoi que ce soit d'autre. La base musicale était dans ma tête, et la construction du film a obéi à un développement musical. La manière dont bouge l'acteur noir est elle-même musicale. C'est pourquoi il y a autant de plans sur lui."
L'acteur noir en question n'est autre que Charles S. Dutton, véritablement excellent dans ce film, dans le rôle de Willis. Willis faisait partie de la famille de Cookie depuis que ce dernier avait 15 ans. Il vivait dans la même maison. Comme il le dit lui-même, on peut imaginer Willis comme ex-chanteur de blues, ou un chanteur refoulé, marqué par sa vie. Il est un peu le pilier de la communauté et peut être vu comme quelqu'un de noble.
Pour en revenir au blues, le film débute sur une longue scène dans le Juke Joint local, Chez Théo.
Théo est joué par le musicien Rufus Thomas. Peu de clients, tous noirs bien sûr, dansent sur un très beau blues lent (I'm coming home), interprété ici par la talentueuse chanteuse de Memphis, Ruby Wilson!
Ce blues reprend le thème principal du film (Cookie) et vous place définitivement dans l'ambiance et la moiteur du Mississippi à Pâques.
La musique du film n'est pourtant pas signé par un bluesman. C'est Dave Stewart (Eurythmics) qui en est l'auteur, avec la participation de la saxophoniste Candy Dulfer, mais aussi de The Edge à la guitare (le guitariste de U2) (Patrol Car Blues). Bono (le chanteur de U2) fait également une apparition sur les vocals d'un titre (A good Man). Et bien sûr, Ruby Wilson (I'm coming home).
Il est à souligner que Dave Stewart a toujours été intéressé par ce blues du delta et qu'il a notamment produit et gagné un award pour 'Deep Blues' - the history of Delta blues.
La musique est vraiment saisissante. On va y trouver le feeling et les clichés du blues qui permettent aux spectateurs de se prendre place dans le film. Mais il semble que le CD tiré du film soit un peu plus décevant. Avec une tendance hip-hop et mixes trop important. Malheureusement, je ne l'ai pas, donc je ne peux juger si tout est gâché, mais sur vous pouvez vous faire une petite idée du thème et des titres que j'ai cité, et des réactions de certains auditeurs, chez Amazon.
Pour en finir avec les musiciens, il faut noter la participation de Lyle Lovett en tant qu'acteur. Il y jour le rôle du pêcheur de poisson-chat. Il faut savoir qu'à Holly Springs, on y mange les meilleurs Cat Fish Enchiladas de la région :)
Enfin, ce film traite en filigrane du problème racial au mississippi. Certes, c'est vraiment léger,
mais on ne peut dissocier Blues et problèmes raciaux. On peut le sentir notamment dans le comportement de Camille (Glenn Close), femme blanche sudiste excentrique, envers Willis. Mais sur ce sujet, Robert Altman a un point de vue intéressant que je soumet à votre sagacité (tiré de cette même interview suisse):
"- Dans «Cookie's Fortune», ce n'est pas uniquement une affaire de scénario.
- Non. Il existe aujourd'hui un nouveau Sud, moitié blanc, moitié noir. La ségrégation raciale existe sans doute tout autant, mais elle ne s'exprime plus directement. Les tensions n'apparaissent plus ouvertement. Voila pourquoi la jeune fille idéaliste incarnée par Liv Tyler devient aussi véhémente: elle voudrait avoir du sang noir dans les veines pour prouver sa sincérité. "
J'espère avoir donné envie de voir ce film charmant et attachant à ceux qui ne le connaissent pas. Amoureux du Sud, du Mississippi, du Blues, vous ne devriez pas être déçus par ce superbe film du Maître Altman. Amoureux du beau cinéma américain, le vrai :), vous devriez apprécier également, enfin j'espère:) C'est vraiment un beau mariage de genre, avec en plus un casting vraiment excellent et des acteurs formidables. A voir absolument en Version Originale, la version française étant comme trop souvent vraiment mal faite. Et de toute façon, vous perdriez un peu du charme du film.
le site du film: http://www.bacfilms.com/cookie/
date: 3 mai 2002
de: Mike Lécuyer <mike@bluesfr.net>
Non non je ne suis pas spécialiste d'Hendrix, j'ai eu le bol de l'avoir vu (comme beaucoup d'autres groupes) c'est tout.
Bon, ça devait être mon 2e ou 3e concert (le premier étant les Rolling Stones avec Brian Jones of course). C'était fin 1967 ou début 1968 et à cette époque l'olympia recevait les groupes "pop" ou "rock" le lundi pour les fameux musicorama d'Europe 1.
Je ne sais plus la date exacte mais c'est sur que c'était un lundi car en effet c'était le seul jour de relâche pour les vedettes de variétés qui jouaient 10 ou 15 jours dans le temple du Music Hall (c'est comme ca que l'on disait) et aussi parceque le mardi matin on avait cours de chimie (vous verrez plus loin que ca a son importance !)...
Donc avec mes copains apprentis-musiciens du Lycée Lavoisier (Paris 5), nous allons tranquillement en métro au concert...
Mike Lécuyer et Tina Turner date: années 60 (on n'a pas de photo de Mike avec Jimi Hendrix ;-) |
Dehors la police interdisait les entrées du métro (ça commencait a sentir le mai 68) et nous sommes donc rentrés a Denfert rochereau à pied, ce qui fait une sacrée distance (genre 2 h de marche) et tout ça sans dire le moindre mot car nous etions tous abasourdis, subjugués et complètement deboussolés. En une phrase : on n'avait rien compris a ce qui s'etait passé sur scène! C'etait completement fou, inimaginable...
Le lendemain matin (p... ca été dur de se lever) a 8 h il y avait donc cours de chimie et le prof qui crie : "Lecuyer, au tableau". Bon, il me pose une question... je le regarde d'un air niais et il me dit: "Vous n'avez pas appris votre lecon ?"
je lui répond : "non je suis allé voir Jimi Hendrix" (ça rigole dans la classe).
Je crois être sauvé quand il dit : "Ah j'aime qu'on me réponde honnêtement", et il ajoute :"Lecuyer zéro, retournez a votre place" !!!
C'est con hein je me rappelle plus des détails précis du cours de chimie que du concert, enfin, voilà...
Si je voulais faire un bouquin de mes souvenirs, il faudra que je sois un peu plus rigoureux :-)
D'où vient le Blues? |
Lire Le Blues: des Plantations à la Scène Musicale de Patrice Champarou |
de: Philippe Espeil <philnet@free.fr>
Harlem Slim n'en
est pas à sa première
œuvre puisque le CD qu'il vient de sortir, "King Of The Delta
Bluesmen" est son
quatrième. En effet, après "Delta Thug", "
The Universal Pitch", et
"Delta Blues & Piedmont Ragtime" qui avait fait une sortie
remarquée en 1999, le voici
qui récidive avec un album acoustique de toute beauté. Harlem Slim: "King Of The Delta Bluesmen", Autoproduit 2002 |
de: Philippe Espeil <philnet@free.fr>
Avec "Donald Ray", Don JOHNSON sort
le deuxième album de sa carrière solo et le premier chez
Marvista Records. Mais cette
fois, cet ancien batteur et grand ami de Phillip WALKER a
décidé de laisser tomber les
baguettes pour ne se consacrer qu'au chant. Et quel chant ! Don Johnson: Donald Ray, Mar Vista Music [MV 3 - 7 79513 41032 2] 1998 |
de: Stagg'Oli <satagolee@club-internet.fr>
C'est toujours un grand plaisir de voir re-sortir des enregistrements de Mississippi John Hurt, qu'on ne présente plus aux lecteurs de la Gazette de Greenwood (voir Spécial MJH LGDG n°35 tome 2 ). Après The Complete Studio Recording (soit 3 CD : Today, The Immortal et Last Sessions), Vanguard a donc eu l'heureuse initiative de sortir "MJH Live" contenant 21 titres enregistrés en 1965 en concert à Oberlin College plus 3 titres "previously unreleased" enregistrés au Newport Folk Festival de 1965 également. Mississippi John Hurt : Live, Vanguard, VCD 79702-2, 2002 |
de: Philippe Espeil <philnet@free.fr>
Les Perpetual Blues Machine sont un groupe basé sur la
région de l'Ain. En 2002, ils ont
enregistré ce CD démo en public, à Claix en
Isère. Perpetual Blues Machine: démo live, 2002 |
de: Pascal "L'Oreille Bleue" <loreillebleue@free.fr>
16 après sa mort, Crosscut réédite une légende du West Coast: Hollywood Fats. Hollywood Fats Band, Crosscut, 21069 |
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