n°42 Tome 2 (Mai 2002)
interview
Buttnaked se dévoile |
Je vous livre, ici ce qui aurait du être une interview de Buttnaked.
Ce qui aurait du parce que devant le plaisir qu'avaient Marc, Patrick, Miguel et Georges à vouloir me répondre, l'interview s'est transformée en une sorte de discussion au cours de laquelle je n'arrivais pas toujours à garder le fil... d'où certaines réponses pour lesquelles j'aurais pu demander un développement ou qui auraient du amener d'autres questions, etc.
Mais les pôvres devaient encore ranger le matériel avant de pouvoir rentrer
à Namèche.
Cette "papote" s'est déroulée dans un couloir glacial et sordide, à côté du Grain d'Orge, seul endroit susceptible de nous permettre de nous entendre sans devoir hurler, après le concert que le groupe a donné le 8 février dernier au Grain d'Orge devant un public nombreux et enthousiaste. Ils étaient fatigués. Fatigués mais heureux.
Heureux de l'enthousiasme et de l'accueil que les amateurs bruxellois de Blues, présents ce soir là, leur ont réservé. Faut dire que nous étions, nous public, curieux de les entendre. Si je ne m'abuse, c'était une des premières visites de Buttnaked à Bruxelles. Donc, ambiance... et joie des spectateurs de voir les 4 compères sur scène aussi enthousiastes. Ils ont exécutés deux sets d'à peu près 50 minutes chacun; et je ne compte pas les rappels (on ne pouvait plus les arrêter, ils étaient visiblement RAVIS de la réaction très positive du public).
Buttnaked: groupe de la région de Namur composé de Marc Bodart (guitare/voix), Patrick Louis (guitare/voix), Miguel Pumares (basse) et Georges Triantafylou (batterie) www.buttnaked.be.tf/
le CD de Buttnaked:
"Cool Cool Women"Voila un groupe de blues!! Influence de Chicago, Kansas City, Memphis?? Je n'en sais rien. Ils seraient plutôt genre "d'ici" si vous voyez ce que je veux dire: Namur, Province de Namur, Wallonie, Belgique. Les musiciens sont, aux guitares et au chant, Marc Bodart et Patrick Louis, à la basse et au chant, Miguel "El Fumares" et Georges Triantafylou à la batterie. |
LGDG: Comment s'est passée pour vous la rencontre avec le blues?
Marc: La rencontre avec le Blues s'est faite suivant un parcours assez
classique. Chacun d'entre nous (Marc, Miguel et Patrick) écoutait des choses
assez différentes, dans tous les styles, (dont Queen – rires) et on s'est
retrouvé autour des Rolling Sones, Led Zep, Jimmi Hendrix, le Fleetwood Mac
de Peter Green.
Marc Bodart |
LGDG: Pourquoi avoir choisi le Blues au lieu de la techno de la dance, du rock qui sont quand même plus à la mode?
Miguel: C'est le Blues qui nous a choisi (rires).
Patrick: C'est un moyen d'expression pour lequel, au départ, tu n'as pas besoin de maîtriser une technique, ou avoir fait du solfège. Le Blues est a la portée de tout le monde même si on essaye, en travaillant son truc d'atteindre un niveau de plus en plus satisfaisant.
Marc : C'est plus une question de feeling que de technique.
Patrick: Pour nous, c'était la musique la plus naturelle, celle qu'on avait envie de jouer. C'est ce qu'on ressent le mieux. En plus, le Blues est universel, ouvert.
LGDG: Et la rencontre en tant que groupe, comment cela c'est-il passé?
Miguel : Patrick, Marc et moi, on vit dans le même village, Namèche près de
Namur.
On se connaît depuis 10 ans à peu près. Patrick et moi on allait à la même
école primaire, bref de là on a appris le musique ensemble. Tous les trois,
on a joué dans des formations différentes avec divers batteurs.
Marc: On a rencontré Georges au cours d'une jamme en 1998 au café "Le Blues"
à Charleroi où il jouait. Avant cette rencontre, on avait passé pas mal
d'annonces.
Patrick Louis |
LGDG: Aussi en France?
Fabrice Hermans ("agent" du groupe): Oui, on vient de signer un accord de booking avec Willing Production à Toulouse et Mosaïc Music comme les Blues Breakers, Anna Popovic et bien d'autres.
LGDG: Vous n'êtes ni américain, ni noir, ni vieux. Est-ce un handicap pour des artistes qui veulent chanter le Blues?
Marc: C'est vrai que ce n'est pas dans notre culture ni nos racines, on est Wallons. C'est vrai également qu'on est pas vieux, je suis né en 70, Georges un peu avant, Miguel et Patrick un peu après. Mais on ne vit pas de notre musique, Georges est le seul professionnel. Miguel et PL travaillent à temps plein et moi ½ temps.
Patrick: Quand tu regardes les frères Vaughan ils ne sont ni noirs ni vieux. On parlait tout à l'heure de ce qu'on écoutait étant plus jeunes, notamment les groupes du British Blues, ils étaient jeunes, blancs, et anglais. Moi je ne le vois pas comme un handicap, ni l'âge, ni la couleur de peau. La langue, c'est autre chose. Il est moins évident d'exprimer des émotions dans une autre langue que sa langue maternelle.
LGDG:Je ne sais plus quel bluesman disait que pour bien chanter le Blues, il fallait le faire dans sa langue maternelle, pour bien exprimer les émotions, les climats...
Patrick: Oui, c'est un bon argument, valable pour toutes les musiques. C'est vrai que chanter en anglais c'est peut-être une certaine facilité parce qu'on se conforme à une règle, à une habitude. Utiliser le français me semble un exercice vraiment difficile. Il faut trouver quelque chose d'original, de personnel à dire et surtout de bien tourner ça, comme Marc Lelangue, Froidbise, que je connais moins bien.
LGDG: L'album est chanté intégralement en anglais. Il n'y aura jamais de français?
Marc: On peut pas dire. Pour nous, chanter en anglais est devenu une espèce de réflexe en raison de tout ce que nous avons écouté jusqu'ici.
Georges: On exclu rien. On veut faire quelque chose de bien sans prétention.
Marc: Le français n'est pas beaucoup utilisé ici en Blues. En France, les choses sont différentes. Beaucoup de groupes s'expriment en français. Le problème c'est qu'il faut trouver les mots justes. On doit être plus exigeant dans les textes. Des musiques où ça passe bien, c'est le Zydeco, la musique cajun, où là il y a une culture spécifique pour ces musiques là. Le vieux français passe bien. Avant de ce mettre au Français, il faudrait trouver de bons textes.
LGDG: Pour en revenir au wallon, il y a l'exemple d'Elmore D.
Miguel Pumares |
Marc: On admire énormément Elmore D, le problème c'est que nous n'utilisons jamais le wallon. A la maison, je ne parle que le français. Par contre l'anglais est une langue qu'on utilise souvent dans nos contacts pour le groupe.
Patrick: Roland Malines, qu'on a vu à Mantes la Jolie, lui a tout chanté en français et c'était super bon. Le risque est que tu peux vite tomber dans les clichés, dans des trucs assez faciles. Mais on exclut pas de chanter un jour en français.
LGDG: Je lisais sur votre site que vous avez joué en 1ere partie ou partagé la scène avec notamment Paul DeLay Band, Mississippi Heat et The Electric Kings. Comment ce sont passées ces rencontres? Quels sont vos meilleurs souvenirs de scène ?
Georges: Notre meilleur souvenir reste Mike SANCHEZ, le pianiste anglais d'origine espagnole qu'on a rencontré à Beauvais. On assurait sa première partie. Il nous a appeler pour faire une jam avec lui en public et puis après ça, arrivé à l'hôtel on a continué dans sa chambre à jouer ensemble.
Patrick: On avait vraiment l'impression d'être Fleetwood Mac en train d'accompagner Otis Spann (rires).
Marc: C'est une drôle de rencontre parce que PL et moi, quand on a commencé
a découvrir le Blues via le British Blues Boom (voir supra) on était parti à
Londres "à la recherche de Peter Green" (rires) et en causant avec Mike
Sanchez, on s'est rendu compte que lui connaissait plein de monde et
notamment Petre Green, Eric Clapton et bien d'autres.
Pour COOL COOL WOMEN, on a essayé d'organiser un jour d'enregistrement avec
lui, mais problème d'agenda, ça ne s'est pas fait.
Patrick: Il y a aussi la rencontre avec Jake DAWSON, le guitariste de Willie Kent à Cahors, et là également on avait l'impression d'être en contact avec une légende.
Marc: Sans oublier les Belges: Roland Van Campenhout, les Elecrtic Kings et Marc Thijs, avec qui nous avons eu l'occasion de jammer au Crossroad il y a 5/6 ans, un peu avant de rencontrer Georges. On a aussi joué avec Big Dave, Luke Alexander (Last Call) qui a produit l'album. Ce sont des rencontres importantes qui nous ont fait avancer. Et dernièrement avec Steven Debruyn durant l'émission 21 Blues. C'était pour moi en tout cas, la dissipation de certains doutes. Avant on les regardait avec envie, en essayant de les imiter question feelings, maîtrise de l'instrument, alors, avoir l'occasion de jouer avec eux nous donne une espèce de reconnaissance, un label de qualité. Ca nous apporte beaucoup ce genre de rencontre. Même quand les artistes sont moins connus comme les Cultivators près de chez nous. Ces types ont une certaine expérience et pour nous qui sommes encore jeunes tout est bon à (ap)prendre.
LGDG: A voir l'importance du nord du pays dans le paysage blues belge, n'est-ce pas difficile, voir impossible pour un groupe du sud du pays d'avoir la possibilité de jouer dans des clubs ou des festivals, grands ou petits, de Flandre?
Patrick: En Wallonie, il n'y a pas beaucoup de groupes qui travaillent aussi sérieusement qu'en Flandres, notamment avec un agent. La mentalité des groupes est plus professionnelle en Flandre que chez nous. On a la chance de travailler avec Fabrice Hermans de la Maison des Jeunes de Tamines qu'on connaît depuis très longtemps qui s'occupe de tout ce qui est booking. On a cette chance d'avoir un "agent", même si c'est plus une histoire entre potes. Il est très efficace.
Georges: Il y a également une ouverture plus grande de la part du public flamand qui va assister aux concerts.
Marc: On posait la question à Marc Thijs (Tee) de savoir s'il existait une
scène Blues à Anvers. Il nous a répondu que non , pour lui, il y a
simplement des musiciens qui essayent de faire bouger les choses. Cette
dynamique, on la retrouve moins en Wallonie.
Ce n'est pas pour rien si on a demandé à Luke Alexander de Last Call de
venir produire l'album.
On aimerait tourné plus souvent en Flandre. On espère vraiment être reconnu
là-bas pour pouvoir profiter de l'infrastructure des salles existantes.
Georges Triantafylou |
Patrick: On y retrouve plus d'innovation du côté flamand. Même en restant dans le Blues ils y apportent quelque chose de nouveau. Ils essayent de faire avancer le truc. Ils ont de l'ambition.
LGDG: Avec le risque de tellement triturer le genre que ça devient autre chose que du blues.
Patrick: Je reviens à l'émission "21 Blues" dont parlait Marc tout à
l'heure, on a eu, à cette occasion, la chance de rencontrer 44 Rave, le
nouveau groupe de Big Dave.
Certains auditeurs ont du se dire "c'est un OVNI", mais moi je trouve ce
qu'ils font génial. En se présentant, ils se disaient respectueux du Chicago
Blues qui reste leur référence, mais aussi musiciens du 21ème siècle, "on
est en 2002 et faisons quelque chose de nouveau tout en gardant une forte
référence Blues". Ils réussissent à garder l'esprit du Blues dans un
environnement contemporain.
LGDG: Ce n'est plus le Blues de Chicago, de Kansas City ou de Memphis. Ca devient le Blues Universel?
Marc: Absolument. Il y a deux hollandais et deux flamands dans ce groupe, donc se sont d'autres influences, d'autres milieux que les villes que tu cites.
LGDG: Sur le cd, il ne semble pas y avoir de compositeur attitré. Comment se passe l'écriture des titres? Est-ce un travail commun?
Marc: Souvent, un morceau est apporté par quelqu'un qui travaille de son
côté.
Par exemple, pour Night Life, c'est venu de Miguel qui a beaucoup écouté
Funkadelic, Georges Clinton et tout ça. Il a apporté la musique et Patrick
lui a proposé des paroles. Certains breaks ont été trouvés par Georges.
Georges: Chacun propose, on essaye, si ça fonctionne: ok. Sinon on laisse de côté. On a encore 3 ou 4 compositions du premier album qui ne sont pas sorties parce qu'elles n'étaient pas prêtes ou peut-être aussi parce qu'elles ne sont pas bonnes. La gomme vaut autant que le crayon. Maintenant on s'enregistre systématiquement, ça nous permet de remarquer ce qui ne va pas ou au contraire de tomber sur un petit quelque chose à exploiter. Ca n'empêche pas, parfois, des prises de tête: question de style, de goût, de caractère.
LGDG: Sur l'album, on remarque la présence d'invités comme Big Dave, Pierre Degeneffe et Vincent Bruynninckx. Comment se sont faites les rencontres?
Georges: Vincent est un amis commun à Patrick et moi, c'est un surdoué. Il a commencé par le classique et maintenant il fait plutôt du jazz. Il a une ENORME culture musicale.
Marc: Georges lui avait simplement remis un pattern du morceau Night Life qu'il a écouté une ou deux fois. Il est arrivé en studio, il a joué et c'était bon. C'est pas un type qui est vraiment dans le Blues mais il s'est mis à notre écoute.
Georges: Ce gars est intelligent quand il joue. Il ne prend pas toute le place. Il va trouver des idées qui font que le morceau en ressort plus harmonieux.
LGDG: Je trouve effectivement qu'il est d'une grande discrétion mais d'une grande efficacité malgré tout.
Georges: Il a apporté un petit côté Steely Dan. Il donne cette couleur là au
morceau.
Je me demande encore ce qu'il fait sur l'album, d'ailleurs. Cette chanson
est totalement différente des autres au niveau de l'ambiance et du climat.
Mais je l'adore.
Patrick: Ca représente peut-être une direction dans laquelle on aimerait bien aller.
Georges: Avec toujours, et là j'insiste, le fil conducteur qui restera le Blues.
Patrick: Ce qu'on joue est la synthèse de nos différentes expériences et
rencontres. On essaye de la faire de la manière la plus cohérente possible.
L'influence principale est et restera le Blues.
Mais quel est l'intérêt de répéter ou imiter sans fin ce qui a déjà été
fait?
Marc: La répétition, l'imitation ont été essentielles pour notre apprentissage. Maintenant, à nous d'exprimer nos propres sentiments, nos propres émotions en tenant compte du fait qu'on est blancs, européens ... Pour les raisons que je viens d'évoquer, c'est peine perdue de vouloir sonner comme le Blues de Chicago des années 60 ou d'aujourd'hui.
LGDG: J'ai vu que vous alliez à Cognac, cet été.
Miguel: Ce sera l'occasion de découvrir d'autres personnes, d'autres musiques, d'autres cultures et de faire d'autres expériences.
LGDG: La France est un pays où la scène Blues semble en plein essor (Awek, Marvellous Pig Noise, Bluesin' Machine, BBB, Bluesy train, … Avez-vous des contacts avec ces artistes?
Marc: On a pas vraiment de contact. On a rencontré Bluesin' Machine à Cahors et Mathias vient de temps en temps au Crossroads aux jammes à Anvers. A Cahors, on a aussi rencontré Jesus Volt. Et à un concert de Marc Thijs à Tamines, les Bo Weavils.
LGDG: Quels sont vos projets?
Marc: Surtout des concerts et fin d'année/début d'année prochaine, on voudrait commencer à enregistrer. Mais pour ça, il nous faut encore travailler et mettre au point les nouveaux morceaux. Il y a d'autres projets qui nous font beaucoup rêver mais qui ne sont pas encore sûrs, donc motus.
Propos recueillis par Didier Van Den Branden au Grain d'Orge (Bruxelles).
le site de Buttnaked: www.buttnaked.be.tf/
En ce week end Pascal (hi,hi...!!), nous voilà donc partis en direction de la Nièvre, à la Charité Sur Loire, plus précisement, tout près de Nevers. C'est à environ 2 heures de route de Clermont Ferrand.
Double joie pour moi, car j'allais pouvoir découvrir UP Wilson que je ne connaissais pas, et aussi revoir avec beaucoup de plaisir Thibaut et Jean-Pierre de Boogie Disease que j'avais rencontrés cet été.
Aussi, Paul Orta étant annoncé, David, mon pote harmoniciste, piaffais d'impatience..... Après 2 heures de route, et un bon dîner, direction l'abbaye de la Charité et sa petite salle voutée bien agreable.
Petite mauvaise surprise en arrivant, on apprend que Paul Orta n'est pas venu. J'apprendrai plus tard une incompatibilité d'humeur avec les autres membres du groupe....M'enfin.
Bref, la soirée ne fut que pur régal avec un UP Wilson en bonne forme qui m'a fort agréablement surpris. Quelle aisance et quel feeling dans le jeu de guitare. Très impressionné, franchement. Avec une technique de main droite sans médiator que j'y ai rien compris... Je parle même pas de la main gauche. Trop fort. Avec l'impression qu'il fait toujours le même barré....hallucinant...!!! Real Texas Blues..!!
Côté voix, je dois dire que ce ne doit pas être son point le plus fort, m'enfin bon, ca reste vraiment très très bon.
Le répertoire, ce soir là, puisait essentiellement dans les classiques Blues, Chicago, Delta, Bo Diddley, Albert et Freddie King,... mais avec toujours cette guitare texane à souhait formidablement bien maîtrisée. Un régal.
Il a joué aussi quelques morceaux à lui, bien sur, mais je ne connais pas assez son répertoire pour en parler. Si ce n'est ce morceau qu'il commença a la Bright Light, Big City pour finir sur Key to the Highway... Ah, fallait s'accrocher...!!!! Mais bon, nickel... avec Boogie Disease.....!!
Tiens, si on en parlait. Parce qu'alors là, boudiou...c'est de la rythmique...en or massif..!!! Parfait jusqu'au bout, au service constant de son leader, pas de fioritures ni d'excès, juste simplement....LA rythmique... Une très grande et belle leçon. Le rêve. Je comprend Benoît Blue Boy....
Basse/batterie avec Thibaut Chopin et Fabrice Millerioux demeure pour moi ce qui se fait de mieux chez nous...Sans problème... Cela fait un certain temps qu'il jouent ensemble et ça ne trompe pas. Que du pur bonheur...
Et Jean-Pierre Duarte à la guitare..., "Eddie Taylorien", tout tellement bien fait et bien senti, toujours en soutien de UP. Le shuffle parfait, rien de plus, juste simplement....LE shuffle. Admirable. Tout ce que j'aime. Quelle grande leçon de guitare rythmique blues...
En conclusion, tout pour faire un bien beau concert de Texas blues très pur, par de très grands musiciens très respectueux du Blues, et en plus formidablement abordables et hyper sympathiques....
Super merci à UP Wilson et à Thibaut (à l'harmo..) pour le mini boeuf d'après concert, quel pied....!!!! et en plus sur la guitare de UP...!!!! Quelle fin de soirée !!! On a eu bien du mal à repartir... Voilà, encore une bonne dose de bonheur comme le blues peut en donner... Le week end prochain, la Charité sur Loire accueille... BO WEAVIL...!!!!!!!
Chaque année, au mois d'avril, Salaise sur Sanne (38) nous
propose un festival de blues qui, par
la qualité de sa programmation, est devenu un
événement blues important en
début de printemps.
Cette année, le groupe Français ouvrant la soirée du 5
avril nous venait de Lozère. Le groupe
Jeff Toto Blues, très actif dans sa région d'origine, a
été nominé au
Tremplin Blues/Seine 2001 et affirme de plus en plus sa volonté
de se produire ailleurs qu'en leurs
terres conquises.
Cette soirée fut pour eux l'occasion de faire un excellent
concert devant un public qui, pour la
plupart je pense, les découvrait.
Emmené par un Jean-François Thomas débordant
d'enthousiasme, la salle n'a pas mis trop
longtemps à chauffer. Dès le premier titre, Jeff a fait
participer le public (ce qui est
peut-être un peu tôt) et rapidement la salle conquise au fil des
morceaux a tapé des mains
et chanté.
La musique de Jeff Toto a l'esprit ouvert et intègre aussi bien
le reggae, la soul ("Tu Me
Soûles Man"), que le blues, ce qui a l'avantage de toucher un
public large.
Le bassiste Eric Orsoni et le batteur Didier Hanot étaient
accompagnés ce soir-là
par Stéphane Espinasse, harmoniciste trop souvent absent de cette
formation.
Sans être d'exceptionnels musiciens, j'ai trouvé le
bassiste plein de feeling, surtout sur
le reggae "Le Blues Jamais Blasé" ; son
expérience avec Bernard Lavilliers y est
peut-être pour quelque chose.
L'harmoniciste, présent seulement sur quelques titres, n'a pas eu
l'occasion de se mettre
suffisamment en valeur à mon goût.
Hormis le fait que Jean-François, loin d'être manchot sur sa
Télécaster bleue
électrique, nous ait gratifié entre autre d'un magnifique
solo, il chante aussi de sa voix
gravillonneuse et pleine d'accent du Sud des textes intéressants,
relatant la réalité
sociale de tous les jours ("N'y Va Pas Franky"), les peines de
cœurs habituelles aux
blues, les tensions du couples traitées avec humour ("Le
Blues de l'Escalier").
Cette pluralité et la capacité à installer une
bonne ambiance entre la scène
et le public est ce qui fait tout l'intérêt de ce groupe
sympathique, et nous a permis de
débuter cette première nuit de festival sur une
très bonne note.
Le groupe suivant suscitait plus ma curiosité. En effet Blues De
Picolat, ensemble connu pour
chanter le blues en catalan. De plus, j'en avais entendu de plutôt
bonnes critiques, notamment à
l'écoute de leur premier album [voir LGDG n°39].
Tout d'abord, la scène est finalement occupée par beaucoup
de monde puisqu'ils ne sont pas
moins de sept à jouer. En plus du guitariste-chanteur, de la
batterie, du bassiste, et du clavier,
un sax vient prêter main forte ainsi que deux chœurs.
Beaucoup de monde disais-je et c'est
justement l'aspect qui me gêne souvent dans ce genre de
composition où les musiciens ont du mal
à se placer. A mon humble avis, chacun d'entre eux
n'étaient pas mauvais du tout, bien
au contraire, mais un certain manque de cohésion a fait que leur
prestation ne m'a pas
emballé.
Le set ayant commencé par "Tramuntana", les suivant
furent soit en catalan pour leur
propres compositions, soit en anglais pour les reprises. Ne comprenant
pas un mot de catalan, je ne
saurai donner un avis sur les textes.
Le chant, bien que porté par un bon jeu de guitare un peu blues,
parfois un peu jazzy, m'a
semblé monotone parce que trop monocorde et du coup peu
accrocheuse.
Le mixage laissait à désirer, excluant quasi totalement la
claviériste.
Bref, plusieurs points regrettables qui n'ont pas permis à Blues
De Picolat de me séduire.
Je pense que ce mauvais soir est à ranger aux oubliettes et
j'espère les revoir dans de
meilleures conditions.
La tête d'affiche de ce vendredi était Colin John.
Américain ayant roulé sa
bosse avec une brochette de musiciens de rêve : Albert Collins qui
le "découvre"
en 1987, Phil Guy, Willie Dixon, Pinetop Perkins, BB King.
A la vue de ces personnalités, on pourrait alors s'attendre
à un concert de blues à
la croisée du Texas et de Chicago. Et bien non. Colin John, nous
a donnait une
représentation consacrée au blues-rock, voire rock. Son
jeu est très
maîtrisé, dévoilant une palette de techniques
parfaitement bien
intégrées. Souvent trop démonstratif à mon
goût, notamment dans ses
envolées hendrixiennes à la limite de la lassitude, il a
cependant su apporter quelque
chose de neuf à une musique de style SRV déjà
maintes fois copiées et
recopiées. Alternant des passages lents attirant l'attention du
public, et des passages plus
rageurs, pleins de puissance sonore, Colin John a su placer assez de
nuances dans sa musique pour la
rendre intéressante.
Un bémol toutefois à sa prestation ; s'il semble souvent
inspiré dans ce qu'il fait,
j'ai eu du mal à déceler lorsqu'il ne faisait
qu'interpréter ces titres ou lorsqu'il
était vraiment dedans sa musique et y mettait une certaine dose
d'humanité.
Au chant, Colin John a fait ses preuves, modulant sa voix à
souhait, n'hésitant pas
à lui faire suivre la mélodie de la guitare. Dans ce
genre, le morceau qui m'a le plus
bluffé fut un blues lent (du moins au début et à la
fin) joué au bottleneck
avec un volume sonore d'abord très faible, et sur lequel Colin a
posé sa voix aiguë,
donnant l'illusion que le chant et la guitare ne faisait plus qu'un. Un
moment superbe.
La rythmique était impeccable, assurée par un batteur qui
s'est rendu plus que discret et
un bassiste très expressif (Jeff Walker ?) et par moment amusant
par ses mimiques.
Ca fait un peu de route pour aller jusqu'au Havre pour voir du Blues mais Jean Luc est insistant, Christian enthousiaste et Didier catégorique, je plie, je suis faible, je me laisse faire. Nous voilà donc en route pour l'Agora.
Miguel va conquérir le public par ses mimiques, ses sourires, ses solos et son énergie. Il n'est pas venu pour jouer, il est venu nous DONNER son Blues, il nous le jette à pleines brassées et le public le prend. Il aurait été dommage d'en perdre, alors j'ai bien regardé par terre après le concert, il n'en restait pas une miette.
Comme toujours, je n'ai pas noté les noms des musiciens mais la basse batterie a été irréprochable. Le guitariste impressionnant bien que pas franchement Blues dans ses solos. Le clavier lui aussi mérite le même qualificatif, ses solos bien plus sentis (en feeling) étaient peut être un peu trop chargé (en nombre de notes). La section de cuivres (sax, trombone) a tenu sa place sans sourciller et le sax nous a gratifié de quelques bons solos. J'aurai aimé pouvoir en dire autant du trombone dont l'intervention solo n'a pas réussi à décoller.
Ils nous reposent comme prévu un peu groggy, il nous faudra un bon quart d'heure avant d'accepter que quitter les lieux et de prendre la route du retour.
Nous étions quatre dans la voiture et pas un pour regretter le trajet. Si vous en avez l'occasion, ne les ratez pas.
de: Philippe Espeil <philnet@free.fr>
Quand le blues passe par l'Ecosse, quand il nous vient d'Ecosse, cela
donne quelque chose de frais et original
comme le second album "Whiskey'd Up" des Radiotones.
Même si elle ne vient pas des embruns de
l'Océan, la fraîcheur est dans le choix des
mélodies, quelque chose entre la ballade, le
blues du Delta, et la chanson de marin. |
de: Philippe Espeil <philnet@free.fr>
En 2000, le louisianais Burton GAAR, originaire de Baton Rouge,
choisissait Nashville pour l'enregistrement
de son album "Mighty Long Road". |
de: Philippe Espeil <philnet@free.fr>
Le dernier album du texan Nelson Norwood est annoncé
comme étant du blues-rock en provenance directe
d'Austin. Avec la célèbre section rythmique de feu Stevie
Ray Vaughan, les Double Trouble, je m'attendais
à une galette essentiellement dans le style SRV. |
de: Philippe Espeil <.philnet@free.fr>
Le groupe General Store,
comme son nom ne l'indique pas, est bordelais. Dans le paysage blues
Français actuel,
ce groupe fait partie de ceux qui jouent un blues-rock
particulièrement dynamique. Cet album qu'ils viennent
de sortir est leur dernier en date. |
de: Pierrot Mercier <mississippi@wanadoo.fr>
Un beau cadeau que nous fait encore Telarc dont le sympathique Hellhound on my trail dédié à Robert Johnson est encore dans les mémoires. C'est aujourd'hui Fred Mac Dowell qui reçoit un hommage. Paul Geremia, Charlie Musselwhite (à la guitare et au chant pour l'occasion),Sue Foley, Tab Benoit... il serait fastidieux de les citer tous. Les morceaux du répertoire de McDowell (plus que ses compositions personnelles) sont traités très différemment selon les interprètes : les adjectifs qui me viennent tour à tour sont : dépouillé, solitaire, rustique, ... puis énergique, électrique, où encore : enluminé - j'aime ce mot et je trouve qu'il va bien avec la ferveur qui émane du jeu de David Maxwell sur I Heard Somebody Call et nous rappelle l'amour du Gospel que Fred partageait avec sa femme Annie. Je regretterai personnellement, exactement comme pour l'album dédié à Robert Johnson, quelques tics de production et surtout que toutes les prises aient été faites lors de sessions ou dans des studios différents, ce qui nuit un peu à la cohérence du projet. Le résultat montrera cependant à ceux qui pensent que la musique de Fred McDowell sent un peu trop la campagne (1) qu'elle est riche et source d'inspiration. Pierrot 1 mais ils sont enduits en erreur par le fermier de Como lui-même quand il prétend ne jouer que du "old country blues" |
de: Philippe Espeil <philnet@free.fr>
Blues Flame Records qui officie en Italie, pays assez peu connu pour son
blues, nous gratifie pourtant d'une
excellente galette sortie le mois passé. ( Blue Flame Records [ BFBL 006 ] 2002 ) |
de: Philippe Espeil <philnet@free.fr>
Caroline DAHL, en 2000, nous a gravé un bel album qui,
enregistré à San Francisco,
fait honneur au piano avec une formation acoustique constituée du
seul couple piano-batterie.
|
de: Stagolee <stagolee@club-internet.fr>
Bon, je suis prêt : j'ai revêtu ma combinaison de survie avec balise Argos
intégrée, mon masque et mon tuba. je suis prêt à recevoir tout poisson
pourri et autres projectiles ou amabilités. Car voilà, j'écoute "the Blues
White Album" et, au risque de choquer les oreilles bluesistiquement
correctes : ce disque est bien! |
Titre : Le monde du blues Paul Oliver, spécialiste et historien du blues, est l'auteur de nombreux ouvrages et articles consacrés à cette musique, dont Blues Fell This Morning sorti en 1960 . La traduction en français de ce livre, le Monde du blues, parue à l'origine chez Arthaud en 1962 était épuisée depuis longtemps, alors saluons l'initiative de l'éditeur de la publier à nouveau, 40 ans plus tard, dans la collection 10-18. La lecture de ce livre est quasiment indispensable à celui qui s'intéresse aux racines du blues, car c'est une mine d'informations sur des aspects parfois méconnus ou oubliés, et sur le contexte dans lequel cette musique s'est développée, de ses origines jusqu'à la fin des années 1950. De nombreux textes de blues (traduits) illustrent les propos de Paul Oliver, leur donnant toute leur valeur. Le lecteur de cette version francophone regrettera cependant de nous pouvoir identifier ces chansons en l'absence du texte original, d'autant plus que les titres ne sont pas fournis et les auteurs rarement cités. Ça n’est pas grave, car La Gazette de Greenwood va combler ce manque d’information! Grâce à Patrice Champarou, voici donc une bonne partie de ces textes identifiés et rendus à leurs auteurs (et souvent interprètes). Cliquez ici --> Liste des textes identifiés du "Monde du Blues" de Paul Oliver |
Grand découvreur de talent, on lui doit entre autres la redécouverte de Blind Joe Castelbridge, Jean-Michel Borello nous livre ici la chronique d'un concert de Good Time Marcel en le relatant "à la manière de" quelques un des co-listiers de la mailing-list LGDG@yahoogroupes.fr... Toute ressemblance avec des chroniqueurs de la Gazette de Greenwood serait fortuite et involontaire ;-)
Quoiqu'il en soit, cela permet de se faire opinion sur celui dont on a pas fini d'entendre parler: Good Time Marcel.
date: 25 avril 2002
de: Jean-Michel Borello <jeanmichel63@wanadoo.fr>
Mes chers amis bluesophiles,
Histoire d'essayer d'oublier un moment la si triste situation politique, je
vous ai concocté le compte rendu d'un concert du groupe : Good Time Marcel
and his Original Chicago Blues Band. Ce concert avait lieu samedi dernier au
Bar des Sports de Guéret (Creuse)
Pour corser un peu l'article, j'ai fait ce compte rendu à la manière de quelques uns de nos chers co-listiers. Que ceux que je ne cite pas ne soient pas vexés ! Que ceux que je cite ne soient pas vexés non plus!
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